mercredi 22 juillet 2020

Souveraineté alimentaire en temps de Covid-19 au Nicaragua

Article du 6 juillet 2020 de Canarias-semanal.org

Plusieurs agences de l’organisation des Nations Unies anticipent une pandémie de la famine mondiale provoquée par le confinement pendant le Covid-19, au point que le chef du programme mondial d’alimentations dit qu’il existe un réel danger que davantage personnes peuvent mourir à cause de l’impact économique du Covid-19 que par le virus.

On anticipe qu’au moins 10 millions de latino-américains s’ajouteront aux 3,4 millions qui souffrent déjà de l’insécurité alimentaire chronique dans la région.

Mais dans le deuxième pays le plus pauvre du continent, le Nicaragua on ne voit pas de pancartes « nous avons faim » comme c’est le cas dans d’autres pays. Les marchés sont approvisionnés et les prix restent stables. Les paysans et paysannes nicaraguayens produisent presque tous les aliments que la nation consomme et il y a quelques excédents pour l’exportation.

Comment est-ce possible ?

Dans l’article « Politiques sur les répercussions du Covid-19 sur la sécurité alimentaire et la nutrition » du 9 juin 2020, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, ne demande pas seulement l’adoption urgente de mesures pour faire face à cette crise de la famine, mais aussi de profiter de cette opportunité pour adopter des systèmes d’alimentation plus soutenables. Cette transition – de la dépendance de l’agrobusiness à la souveraineté – est exigée par les paysans du monde entier depuis la fondation de « la via campesina » en 1993.

La réponse de « la via campesina » est la souveraineté alimentaire qui se définit comme le droit des peuples aux aliments nutritifs et culturellement adaptés, produits de façon soutenable et le droit de décider de son propre système alimentaire et productif.

Il priorise

1- La production agricole locale pour alimenter la population

2- L’accès à la terre, à l’eau, aux semences et au crédit des paysans avec ou sans terres

Rappelons que les paysans et petits producteurs produisent entre 70 et 75% des aliments du monde sur moins d’un quart de terres agricoles.

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vendredi 26 juin 2020

Nouvelles du projet pédagogique DMMT du mois de juin 2020

La saison de pluie a commencé et a provoqué quelques inondations.

A cause de la panique créée par la campagne de désinformation de l’opposition, l’assistance des élèves aux cours est faible et une majorité a opté pour un enseignement en ligne.

Dans les centres s’appliquent les mesures de prévention du MINSA (Ministère de la Santé) et du MINED (Ministère de l’Education) : lavage des mains toutes les 20 minutes, distanciation, nettoyage des installations au chlore.
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mercredi 13 mai 2020

La situation du projet pédagogique DMMT de mars à mai 2020

A!!!u Doris, une délégation d’élèves avec 3 professeurs du lycée norvégien est venue en mars et a dû écourter le séjour à cause de l’annonce de la pandémie..
Doris flûtes.jpeg Doris mars 2020.jpeg Plats préparés par les élèves pour leurs invités Des 188 élèves inscrits seulement 40 à 50 ont assisté aux cours par peur de la pandémie Actuellement les enseignants partagent le temps entre enseignement dans les classes et celui en ligne par l’envoi de devoirs qui sont corrigés quotidiennement et de vidéos, La plupart ont néanmoins assisté aux examens, mais avaient aussi l’option de les passer en ligne. Pour les élèves présents, les mesures de prévention du Ministère de la Santé et celui de l’Education sont appliquées.

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lundi 27 avril 2020

Qui sont les Mayangnas ?

Le nom mayangnas peut se traduire par « nous sommes les fils de notre père le soleil ». On les désigne aussi sous le nom de « sumus ». C’est ainsi que plusieurs populations indigènes furent désignées par les colons espagnols et anglais mais ceci avait une connotation méprisante.

La Côte Atlantique du Nicaragua, décomposée à présent en deux régions autonomes : celle de l’Atlantique Nord, RAAN, et de l’Atlantique Sud, RAAS, fut autrefois un territoire vide. La première population qui l’a habité a été celle des Mayangnas.

Leur origine reste néanmoins incertaine. Venaient-ils du Nord ou du Sud ? Tout ce que l’on sait est qu’ils étaient déjà présents avant l’arrivée d’autres tribus, comme par exemple les Wayah, nom qu’ils donnaient aux Miskitos.
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lundi 13 avril 2020

La rentrée scolaire 2020 en photos

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Compte-rendu du voyage de Lucie

Voici le compte rendu de mon voyage au Nicaragua de 3 semaines en octobre 2019.

Cette fois-ci, je suis partie avec mon fils de deux ans et mon cousin de 17 ans. Les voyages en avion se sont bien passés.

Sur les grandes routes qui relient l’aéroport à la capitale, j’observe plus de grandes enseignes mais pas follement non plus. J’étais restée 6 mois en 2015 puis revenue un an plus tard. Entre 2015 et 2016 j’ai clairement été plus impressionnée par les nouvelles constructions que cette fois, 3 ans plus tard. Par contre, j’ai noté l’arrivée de l’enseigne Wallmart dans la capitale dont je ne me souvenais pas.

Au final, j’ai été très touchée par l’impact de la crise politique de l’année précédente sur le pays. J’ai glané des informations, des témoignages partout où nous allions pour avoir l’image la plus diverse possible. Il en est ressorti que les petits commerçants ont le plus souffert et beaucoup ont dû fermer leur boutique. Les marchés des villes ont d’après ce qu’on m’a dit pris beaucoup d’ampleur du coup, les personnes quittant leur magasin pour aller vendre au marché. Un jeune homme papa de deux enfants que j’ai rencontré dans un bus me racontait que lui vendait de l’ail et sa femme avait une boutique de vêtements. Ils n’arrivaient plus vraiment à dégager de l’argent pour leur famille, juste de quoi payer les charges. Au final, il m’a semblé que les gens continuent de travailler, en espérant que le temps va redresser la barque.

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mercredi 15 janvier 2020

Bilan de l’année scolaire 2019 des Centres pédagogiques DMMT

Extraits du rapport des psychologues Cristian Padilla et Nidia Pasquier

Maternelle du CDI Eduardo Contreras : Des 158 enfants des trois sections 96% ont réussi à passer à la section suivante. 59 enfants vont commencer l’enseignement primaire.

Ecole primaire du CDI Eduardo Contreras : De 266 élèves des 6 classes 4 devront redoubler et 18 passeront au collège.

Angelita Morales : 11 enfants ont assisté à l’enseignement accéléré, un élève n’a pas continué. 5 élèves ont réussi l’examen du 3° cycle

Ecole primaire du Doris Maria Morales Tijerino : Des 48 élèves tous ont réussi leur année scolaire et 20 passeront au collège

Collège : Des 191 élèves, 4 devront redoubler et 37 ont passé le baccalauréat.

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L’année scolaire commence en février, toutefois en janvier des ateliers de formation des enseignants furent organisés ainsi que des réunions pour discuter les objectifs. En ce qui concerne la discipline, il y avait de différences d’opinion. C’est donc lors d’incidents et de fautes graves que des solutions ont été recherchées dans des réunions avec les élèves et leurs parents.

En début d’année les nouveaux élèves passent des tests afin de détecter d’éventuelles difficultés dans l’apprentissage dans le domaine de la mémoire auditive, de la vision, de latéralité et de la prononciation. Les résultats sont remis aux parents et aux enseignants afin d’être attentifs à ces problèmes et d’apporter un soutien individuel. Ainsi 70% des élèves ayant des difficultés d’apprentissage ont pu les surmonter. Parmi les autres 30% se trouvaient les enfants ayant différents handicaps.

Monographies

Les élèves de dernière année d’enseignement primaire et ceux de fin d’études secondaires ont préparé des monographies sur les thèmes suivants : Ecologie, changement climatique, utilisation correcte des réseaux sociaux et bonnes habitudes alimentaires

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jeudi 12 décembre 2019

Quelques aspects de la situation au Nicaragua (octobre 2019)

Les évènements violents de l’année 2018 continuent à affecter le pays dans le domaine de l’économie. Le tourisme a repris doucement, toutefois la plupart des personnes qui avaient perdu leur emploi l’année dernière, ne l’ont pas retrouvé.

Un exemple : En 2017 Granada avait 146 hôtels, auberges et lieux d’hébergement. L’année dernière il n’y avait plus que 91. 202 établissements touristiques, tel que des hôtels, bars, restaurants ont fermé. Les pertes de ce coup d’état s’élèvent à 296 millions de dollars dans le secteur du tourisme selon les informations de Intur.(Institut nicaraguayen de tourisme)

Le gouvernement a lancé des campagnes pour inciter à entreprendre, aussi bien dans le domaine agricole que dans le recyclage et de faire preuve de créativité (de sorte que même un nouveau mot, le « emprenderismo » a fait son apparition)

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