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jeudi 19 novembre 2020

GUATEMALA Assassinat de Domingo Choc, médecin traditionnel et guide spirituel maya

Domingo Choc.jpg Au Guatemala, la police a arrêté deux hommes et deux femmes soupçonnés de meurtre après qu’un guide spirituel autochtone Maya respecté a été torturé, aspergé d’essence et brûlé vif après avoir été accusé de sorcellerie. Cela s'est passé en été 2020.

Domingo Choc Che, 55 ans, expert en phytothérapie traditionnelle qui avait travaillé avec des chercheurs de l’University College London, a été saisi samedi soir dans sa maison du village de Chimay par un groupe de personnes.

Les ravisseurs l’ont accusé d’avoir organisé une cérémonie sur une tombe familiale et l’ont torturé et battu pendant plus de 10 heures avant de l’incendier dimanche matin, selon un procureur local. Trois autres suspects sont toujours en fuite.

Une vidéo largement partagée de ses derniers moments montre Choc Che en flammes et implorant de l’aide avant de s’effondrer. Personne ne vient à son aide. Son assassinat a suscité l’indignation au Guatemala et au-delà, et évoque de sombres souvenirs de la guerre civile génocidaire du pays, au cours de laquelle la population indigène a été soumise à une cruauté systématique.

«Nous sommes indignés. Comment est-il possible que notre propre peuple se comporte de façon aussi ignorante? » a déclaré Jose Che, le secrétaire de l’association des conseils spirituels Relebaal Saqe du Guatemala.

«Il y a depuis longtemps de la discrimination et du racisme contre les Mayas. Ils ne respectent pas notre cosmovision, notre spiritualité. » Choc Che était un ajilonel, ou spécialiste de la médecine maya, mais il avait participé à une série de projets de recherche scientifique et travaillé à conserver les connaissances traditionnelles et les remèdes à base de plantes.

« Nous avons perdu une bibliothèque de connaissances et un grand-père qui avait une vaste connaissance de la médecine et de la façon de prendre soin de la terre », a déclaré Mónica Berger, sociologue et anthropologue à l’Université de la vallée du Guatemala.

Choc Che était l’un des 30 participants à un projet lancé en mai 2019 pour documenter les plantes médicinales traditionnelles dans le département reculé de Petén. Le projet a été lancé en collaboration entre University College London, Zurich University et University of the Valley.

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lundi 27 avril 2020

Qui sont les Mayangnas ?

Le nom mayangnas peut se traduire par « nous sommes les fils de notre père le soleil ». On les désigne aussi sous le nom de « sumus ». C’est ainsi que plusieurs populations indigènes furent désignées par les colons espagnols et anglais mais ceci avait une connotation méprisante.

La Côte Atlantique du Nicaragua, décomposée à présent en deux régions autonomes : celle de l’Atlantique Nord, RAAN, et de l’Atlantique Sud, RAAS, fut autrefois un territoire vide. La première population qui l’a habité a été celle des Mayangnas.

Leur origine reste néanmoins incertaine. Venaient-ils du Nord ou du Sud ? Tout ce que l’on sait est qu’ils étaient déjà présents avant l’arrivée d’autres tribus, comme par exemple les Wayah, nom qu’ils donnaient aux Miskitos.
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lundi 24 avril 2017

L’éducation au Nicaragua et dans les autres pays d’Amérique Centrale en 2017 Réalités et défis


Introduction

Dés le premier voyage de Ruth au Nicaragua en 1986 et sa rencontre avec Rosario Pasquier la question de l’éducation a été immédiatement centrale et, comme vous le savez tous, cela ne s’est jamais démenti depuis lors puisque c’est pour cet objectif que Ruth a fondé l’association INTI en février 1992, il y a 25 ans. Nous vous avons rendu compte de l’action actuelle de l’association lors de l’assemblée générale du 22 février dernier au cours de laquelle nous avons eu le bonheur d’accueillir Rosario et sa nièce Ileana.

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taller de pintura Madrono

Personne ne niera que l’éducation est effectivement au centre de l’histoire de toutes les nations et qu’elle fut et demeure soumise à des enjeux politiques, idéologiques et économiques. Cela fut vrai lors de la Révolution française : elle crée en 1791 un Comité d’instruction publique de l’Assemblée législative qui lance une enquête sur les établissements d’instruction publique et en 1792 un ministère de l’Instruction publique pour ouvrir l’enseignement primaire à tous. Ensuite au XIXème avec Napoléon 1er, la Restauration et les révolutions de 1830 et 1848, sans omettre la défaite de la France face à l’Allemagne durant la guerre de 1870 et la « Commune de Paris » qui a suivi, il y eut de nombreuses vicissitudes jusqu’à ce que Jules Ferry fasse adopter en 1880 une loi rendant l’école laïque, obligatoire et gratuite de 6 à 13 ans. Pour la mise en œuvre concrète, le mouvement a bénéficié de l’action de grands pédagogues tels que Ferdinand Buisson (1841 – 1932) par ailleurs co-fondateur et président de la Ligue des droits de l’homme (prix Nobel de la Paix en 1927 avec l’allemand Ludwig Quidde).

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L’éducation au Nicaragua et dans les autres pays d’Amérique Centrale en 2017 Réalités et défis

Introduction

Dés le premier voyage de Ruth au Nicaragua en 1986 et sa rencontre avec Rosario Pasquier la question de l’éducation a été immédiatement centrale et, comme vous le savez tous, cela ne s’est jamais démenti depuis lors puisque c’est pour cet objectif que Ruth a fondé l’association INTI en février 1992, il y a 25 ans. Nous vous avons rendu compte de l’action actuelle de l’association lors de l’assemblée générale du 22 février dernier au cours de laquelle nous avons eu le bonheur d’accueillir Rosario et sa nièce Ileana.

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taller de pintura Madrono

Personne ne niera que l’éducation est effectivement au centre de l’histoire de toutes les nations et qu’elle fut et demeure soumise à des enjeux politiques, idéologiques et économiques. Cela fut vrai lors de la Révolution française : elle crée en 1791 un Comité d’instruction publique de l’Assemblée législative qui lance une enquête sur les établissements d’instruction publique et en 1792 un ministère de l’Instruction publique pour ouvrir l’enseignement primaire à tous. Ensuite au XIXème avec Napoléon 1er, la Restauration et les révolutions de 1830 et 1848, sans omettre la défaite de la France face à l’Allemagne durant la guerre de 1870 et la « Commune de Paris » qui a suivi, il y eut de nombreuses vicissitudes jusqu’à ce que Jules Ferry fasse adopter en 1880 une loi rendant l’école laïque, obligatoire et gratuite de 6 à 13 ans. Pour la mise en œuvre concrète, le mouvement a bénéficié de l’action de grands pédagogues tels que Ferdinand Buisson (1841 – 1932) par ailleurs co-fondateur et président de la Ligue des droits de l’homme (prix Nobel de la Paix en 1927 avec l’allemand Ludwig Quidde).

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L’éducation au Nicaragua et dans les autres pays d’Amérique Centrale en 2017 Réalités et défis

Introduction

Dés le premier voyage de Ruth au Nicaragua en 1986 et sa rencontre avec Rosario Pasquier la question de l’éducation a été immédiatement centrale et, comme vous le savez tous, cela ne s’est jamais démenti depuis lors puisque c’est pour cet objectif que Ruth a fondé l’association INTI en février 1992, il y a 25 ans. Nous vous avons rendu compte de l’action actuelle de l’association lors de l’assemblée générale du 22 février dernier au cours de laquelle nous avons eu le bonheur d’accueillir Rosario et sa nièce Ileana.

Personne ne niera que l’éducation est effectivement au centre de l’histoire de toutes les nations et qu’elle fut et demeure soumise à des enjeux politiques, idéologiques et économiques. Cela fut vrai lors de la Révolution française : elle crée en 1791 un Comité d’instruction publique de l’Assemblée législative qui lance une enquête sur les établissements d’instruction publique et en 1792 un ministère de l’Instruction publique pour ouvrir l’enseignement primaire à tous. Ensuite au XIXème avec Napoléon 1er, la Restauration et les révolutions de 1830 et 1848, sans omettre la défaite de la France face à l’Allemagne durant la guerre de 1870 et la « Commune de Paris » qui a suivi, il y eut de nombreuses vicissitudes jusqu’à ce que Jules Ferry fasse adopter en 1880 une loi rendant l’école laïque, obligatoire et gratuite de 6 à 13 ans. Pour la mise en œuvre concrète, le mouvement a bénéficié de l’action de grands pédagogues tels que Ferdinand Buisson (1841 – 1932) par ailleurs co-fondateur et président de la Ligue des droits de l’homme (prix Nobel de la Paix en 1927 avec l’allemand Ludwig Quidde).

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La situation de l’Education au Nicaragua

Sources : étude de l’UNESCO de 2013

Ministère de l’Education (Mined) – www.liaisonneuve.org (2000-20001) – articles de la Prensa (2017) – Commission Centraméricaine pour la réforme de l’éducation (2000)

Pour analyser tout système éducatif, l’UNESCO recommande d’observer trois aspects : l’accès à l’éducation, la qualité de l’éducation, la capacité de l’école à être accueillante ou excluant.

L’accès à l’éducation

Le Nicaragua est un des nombreux pays où la grande majorité des habitants vit la pauvreté au quotidien. La condition financière d’une famille est déterminante quant à son accès à l’éducation dans un système où celle-ci n’est pas gratuite. Au Nicaragua, pour fréquenter l’école, on doit acheter un uniforme dont le port est obligatoire. On doit également payer les frais imposés pour avoir le droit de passer des examens. A cela s’ajoutent les frais d’achat des cahiers, livres et autres fournitures. Pour une famille dont les revenus suffisent à peine de nourrir ses membres, envoyer les enfants à l’école n’est pas une priorité. Souvent ces enfants doivent plutôt travailler pour ajouter un revenu.

On relève que 8% des enfants travailleurs redoublent parce que le travail a été leur priorité et 7% à cause du manque d’argent. On peut donc considérer la pauvreté comme un obstacle à l’amélioration de la qualité de vie puis qu’elle ne permet pas à ceux qui en souffrent le plus de s’en sortir par le biais de l’éducation. Par ailleurs, les parents des enfants travailleurs ont été peu ou pas scolarisés.

Doris_Bacheliers.jpeg Doris - Bacheliers 2016

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La situation de l’éducation en Amérique Centrale

L‘éducation a toujours été reconnue comme facteur décisif pour le développement humain en raison de son incidence sur la vie politique, sociale, culturelle, économique et démocratique des sociétés.

Malgré les importants efforts faits par les gouvernements d’Amérique centrale, les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des défis.

Nous avons voulu connaître la situation dans les différents pays en nous basant sur plusieurs articles trouvés sur Internet et notamment sur une étude comparative des systèmes éducatifs en Amérique Centrale de Carlos Lopez.

Dans les dernières décennies, il y a eu une préoccupation croissante pour améliorer la qualité de l ‘éducation.

L’objectif de cette étude est de :

- comparer les législations des système éducatifs

- analyser les structures des systèmes éducatifs

- décrire les limitations

- connaître les défis qui se posent dans les pays d’Amérique centrale

L’éducation est un processus social et pour cette raison, il faut prendre en compte tous les paramètres socio-économiques et historiques : la violence, le narcotrafic, le chômage, l’émigration, le niveau de pauvreté, l’espérance de vie, la répartition entre la population citadine et rurale, les conditions de vie, la santé, l’accès à l’eau et à l’électricité, l’habitat.

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dimanche 17 avril 2016

Buen Vivir : A la recherche d’une alternative post capitaliste

Fernando de la Cuadra, ALAI – 12 mars 2016 C’est un long article très intéressant qui fait le lien avec la cosmogonie des peuples de l’Altiplano des Andes et les différentes démarches en Europe pour proposer une autre façon de penser la réalité. Dans le concept du Buen Vivir les êtres humains sont en harmonie avec la nature et les autres peuples dont la différence nous enrichit quotidiennement. C’est la reconnaissance des différentes valeurs et formes de concevoir le monde, le respect de tous les êtres qui vivent dans notre maison commune, la terre.

Je m’apprêtais donc de traduire et résumer cet article lorsque je cherchais un complément d’information sur le groupe M.A.U.S.S. (mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales) dont il était question dans l’article.

Je me contente donc de copier quelques passages et vous recommande bien sûr de lire l’intégralité sur les sites. (Ruth)

Ecologie, culture populaire et culture de la pauvreté

Thierry Brugvin

Introduction

…… La pauvreté conviviale et volontaire relève du « vivre ensemble sur les principes de simplicité, de solidarité, de frugalité, de partage, du sens de l’équité ». De plus, la satisfaction des besoins essentiels physiques, matériels et psychologiques est une des conditions du bien vivre. La simplicité volontaire vise à se simplifier la vie et d’accroître leur bonheur de vie, une « vie bonne » grâce au détachement des besoins non essentiels.

Une partie des mouvements écologistes (notamment la justice environnementale) prône une écologie des pauvres, c’est-à-dire une écologie non pas contre les pauvres, mais au service de tous. De plus, certains d’entre eux, en particulier dans les pays en développement, défendent un mode de vie qui puisse être compatible avec une répartition des ressources écologiques non renouvelables. Mais ils ne font pas qu’en faire la promotion ils le vivent concrètement.

La culture de la pauvreté est en relation avec la puissance des pauvres. Cette dernière permet d’affirmer la fierté de sa culture, voir d’une culture de la pauvreté, même s’il faut savoir éviter l’écueil d’une société à deux vitesses, dans laquelle la pauvreté deviendrait un secteur en soi, ad vitam aeternam, permettant aux plus riches de vivre égoïstement.

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