Inti Solidarité Nicaragua Amérique Centrale - Mot-clé - 20082024-03-15T20:43:32+00:00urn:md5:907eed53dfae03cc7337bbe6fa447ee4DotclearLettre d'info hiver 2008-2009urn:md5:bbabc3e13afcc89313c2ed7739afc9e62009-01-25T08:33:00+00:002009-03-07T09:58:38+00:00Ruth MOUGELLettres d'information2008<p>Bonjour et Meilleurs vœux pour 2009
Difficile de rendre compte des trois semaines passées au Nicaragua. La présente lettre ne reflètera donc que quelques aspects et impressions personnelles. La situation politique reste tendue après les élections municipales du 9 novembre du fait que la droite ne reconnaît pas la victoire sandiniste et se refuse de siéger à l’Assemblée Nationale pour, en particulier, adopter le budget 2009. Une pétition est en cours pour défendre le Nicaragua face à toutes les attaques.
Lire la suite</p> <p>Nous avons eu l’impression que le pays bougeait et que les projets sociaux du gouvernement commençaient à soulager effectivement une partie de la population. Ce qui nous a frappé en arrivant de l’aéroport le soir de notre arrivée, c’est que nous n’avons plus vu plus d’enfants mendier aux feux rouges. C’est, selon nous, le premier effet, très encourageant, du programme « AMOR » lancé, il y a peu par le gouvernement sandiniste.</p>
<p>Il y a aussi des signes que le pays veut retrouver son histoire et sa souveraineté. Ainsi, le 12 octobre « dia de la raza » ou « dia de la hispanidad » sera remplacé, à partir de 2009, par le « dia de la resistencia indigena » pour mettre fin au colonialisme. Le gouvernement reconnaît aussi les droits des peuples indigènes de disposer de leurs terres.</p>
<p>Vous trouverez dans cet envoi les articles suivants :
• Les élections municipales
• Ometepe
• Ortega dérange
• Bilan de l’année scolaire 2008 du centre « Angelita Morales »
• Quelques infos sur le CDI – DMMT et Angelita
• Chinandega et la Casa comunal</p>
<p>Nous avons ramené de l’artisanat et de petites peintures primitivistes de plusieurs peintres reconnus au niveau international. Olivier est en train d’ouvrir une galerie sur notre site. En effet, nous nous proposons d’arrêter l’édition des calendriers - mais peut-être Constellation reprendra-t-elle le flambeau… - et nous tentons par ce biais de trouver de nouveaux financements pour nos projets.</p>
<p>Nous ne pouvons, en ce qui nous concerne, jamais dissocier la solidarité et la culture et nous sommes heureux de voir que celle-ci soit tellement présente dans l’enseignement au CDI, DMMT et Angelita par la danse et la peinture. Faire connaître les œuvres d’artistes nicaraguayens d’aujourd’hui va dans le même sens de la diffusion et de la promotion de la culture du pays.</p>
<p>Notre assemblée générale aura lieu le samedi 31 janvier 2009, à 17h, à l’ancienne école du Châtelard de Bourg St Maurice. Nous vous espérons nombreux et, dans l’intervalle, nous attendons vos réflexions et propositions.</p>
<p>Le bilan financier n’est pas encore prêt. Il vous parviendra en même temps que les reçus fiscaux courant janvier.</p>
<p>En vous remerciant pour votre solidarité, nous vous souhaitons une année paisible et pleine d’énergie.
Ruth et Joseph Mougel</p>Ouragans à Cuba : le bilanurn:md5:72e1a98a33644e1d03be6c1c12aefe732008-12-21T11:23:00+01:002009-03-07T10:58:38+01:00Ruth MOUGELDossiers2008Cuba<p><strong>Les dégâts sont évalués à 5 milliards de dollars, selon le premier bilan officiel publié à Cuba</strong></p>
<p>La Havane, 16.09.08 (acn) Plus 63 000 logements ont été détruits à Cuba par les ouragans Gustav et Ike, selon le premier bilan officiel rendu public par les autorités cubaines. « Des évaluations très préliminaires des dégâts survenus en moins de 10 jours » font état de pertes matérielles pour environ 5 milliards de dollars. </p> <p> </p>
<p>Une « Information officielle des données préliminaires sur les dégâts occasionnés par les ouragans Gustav et Ike » a été rendue publique ce lundi. Elle signale les dégâts constatés sur plus 444 000 logements, dont 63 249 entièrement détruits, comme une des conséquences les plus graves de ces deux sinistres. </p>
<p>Ayant indiqué que tous les territoires cubains ont été touchés par les deux ouragans, ce document précise que les dégâts les plus importants ont<br />été constatés dans la province de Pinar del Rio et dans l’Ile de la Jeunesse, directement frappées surtout par l’ouragan Gustav (de catégorie<br />4 sur une échelle de 5), ainsi que dans les provinces d’Holguin, Las Tunas et Camagüey, touchées ensuite par l’ouragan Ike (catégorie 3). </p>
<p><strong>Plus de 200 000 personnes ont perdu leurs logements</strong></p>
<p>Ce premier bilan officiel annonce que plus de 200 000 personnes ont perdu leurs logements dans tout Cuba à cause des deux ouragans et qu’il faudra réparer ceux de plusieurs centaines de milliers de personnes, ce qui va entraîner « des investissements (…) réellement millionnaires » et « des années de travail intense ». </p>
<p>Toujours selon ce document, dans la seule province de Pinar del Rio, frappée de plein fouet par deux fois en moins de 10 jours la situation est<br />particulièrement critique à cause des 120 105 logements qui ont été endommagés ou détruits, surtout par Gustav, dans les municipalités de Los<br />Palacios et de San Cristobal. </p>
<p>D’autre part, l’infrastructure du réseau électrique a été gravement touchée dans la partie occidentale de Cuba où la destruction d’au moins<br />137 pylônes à haute tension a été constatée. Le réseau électrique est aussi très gravement endommagé dans l’Ile de la Jeunesse. </p>
<p>Dans le secteur de l’agriculture, plus de 55 700 hectares de plantations de différents types, notamment de légumes et de canne à sucre, sont<br />entièrement dévastées dans la partie occidentale de Cuba. Dans la seule Ile de la Jeunesse, 80% des élevages de volailles ont été touchés. </p>
<p>Ce premier bilan officiel indique aussi que plus de 800 tonnes de tabac ont été perdues à cause des ouragans et que 4 355 tonnes d’aliments de divers types ont été détruites dans divers points de stockage ou établissement de distribution. </p>
<p>Les émissions de radio et de télévision et leur réception sont toujours perturbées dans l’Ile de la Jeunesse, dont la tour de télévision a été<br />détruite, ainsi que dans une partie de la province de Pinar del Rio. </p>
<p>Dans ce dernier territoire, les installations de Radio Cuba (la société qui assure la transmission et la réception des signaux de radio et de<br />télévision) ont été sérieusement endommagées dans les régions de San Cristobal, La Palma et Los Palacios, de même que les trois centres<br />régionaux de télévision de cette province. Dans la province de La Havane, les installations d’Artemisa et de Bauta ont été touchées. </p>
<p>Les télécoms sont perturbées aussi dans l’Ile de la Jeunesse et dans la province de Pinar del Rio où l’on travaille également pour préciser les<br />pertes en matière d’équipement informatique et de postes de télévision, aussi bien dans les institutions que chez les particuliers. </p>
<p>Dans le secteur de la santé, des dégâts importants ont été recensés dans 314 installations, dont 26 hôpitaux et 18 policliniques, 14 foyers<br />d’accueil de personnes du troisième âge et 42 pharmacies. « La situation la plus critique dans ce secteur se situe également dans l’Ile de la<br />Jeunesse et dans plusieurs municipalités de la province de Pinar del Rio », observe ce premier bilan officiel. </p>
<p><strong>1 160 centres d’enseignement endommagés</strong> </p>
<p>Le document annonce aussi que 1 160 centres d’enseignement ont été endommagés : 599 dans la province de Pinar del Rio, 218 dans celle de La Havane, 225 dans La Havane-ville et 87 dans l’Ile de la Jeunesse.</p>
<p>L’aéroport de ce dernier territoire a été par ailleurs très endommagé et des installations portuaires très importantes y ont été détruites. </p>
<p>La première information officielle fournie sur les pertes laissées par les ouragans qui viennent de frapper Cuba énumère une quarantaine de<br />municipalités des provinces de Guantanamo, Holguin, Las Tunas, Camagüey, Ciego de Avila, Sancti Spiritus, Villa Clara, Cienfuegos, Matanzas en<br />soulignant qu’il s’agit de celles où se situent les pertes les plus graves.</p>
<p>L’information confirme que pratiquement l’ensemble du pays s’était retrouvé sans électricité à cause des vents et des averses intenses qui<br />accompagnaient les deux ouragans.</p>
<p>Au moment du bouclage de ce premier bilan officiel (le 12 septembre) les provinces de Las Tunas, Camagüey et Holguin n’avaient pu rétablir le<br />service électrique qu’à hauteur de 30%, à cause de l’envergure des dégâts subis par leur réseau, ce qui en fait les plus touchées dans ce secteur. </p>
<p>La même information signale que dans la province de Pinar del Rio et dans l’Ile de la Jeunesse les territoires les plus frappés, le service<br />électrique avait pu être rétabli à hauteur de 55% et de 67% respectivement, au 12 septembre. </p>
<p>Le premier bilan officiel des dégâts laissés à Cuba par les ouragans Gustav et Ike se termine par un hommage à tous ceux qui « avec courage et<br />discipline, ont fait face à ce coup extrêmement dur que la nature nous a assené ». </p>
<p>hv- Service en langue française Agence cubaine d'information <a href="mailto:frenchnews@ain.cu">frenchnews@ain.cu</a> <a href="http://www.cubainfo.ain.cu/">www.cubainfo.ain.cu</a></p>
<p>Diffusion : Collectif pour Cuba- Maison des associations 6, rue Berthe de Boissieux 38000 Grenoble <a href="mailto:collectifcuba@orange.fr">collectifcuba@orange.fr</a></p>Lettre d’info automne 2008urn:md5:c776ee029c986bf650d970f4b96a80182008-11-02T11:09:00+01:002009-03-07T10:58:38+01:00Ruth MOUGELLettres d'information2008<p><strong>C’est une lettre un peu particulière cette fois-ci du fait que nous partons bientôt au Nicaragua (le 19 octobre) et que nous avons reçu ces dernières semaines beaucoup d’informations venant du gouvernement.</strong></p>
<p>La tension monte à l’approche des élections municipales du novembre.<br />Les grands médias sont dans l’opposition. L’ingérence du gouvernement nord-américain paraît évidente. Le gouvernement sandiniste contre-attaque et va – à notre opinion – un peu loin dans les accusations, notamment par rapport aux ONGs.</p> <p>Nous allons donc rencontrer un pays plein de contradictions où les programmes « hambre cero » et « usura cero », respectivement contre la faim et contre l’usure (prêt d’argent à taux insupportable), sont destinés aux femmes et en même temps, le gouvernement durcit le ton par rapport à la question de l’avortement.</p>
<p>Si nous donnons une grande place à l’article d’Orlando Nunez, c’est aussi parce que nous cherchons à comprendre cette attitude hostile envers une partie de la société civile organisée.<br />Nous espérons voir un peu plus clair après avoir dialogué avec un grand nombre de personnes.</p>
<p>Ce voyage a comme but de rencontrer nos partenaires, de chercher une solution pour le projet Angelita Morales, de visiter quelques familles des enfants parrainés.<br />Nous aurons aussi un contact avec le Collectif des femmes de Matagalpa. Ce projet a l’appui de notre amie italienne Edda et nous paraît très intéressant. Il fait partie des groupes qui sont dans le collimateur du gouvernement du fait de leur prise de position par rapport à la loi contre l’avortement.<br />Elles participeront à la campagne nationale du 28 septembre pour l’avortement légal.</p>
<p>Eloïse nous a envoyé son mémoire qu’elle a soutenu avec succès. Son stage de deux mois a été très enrichissant, même s’il y avait parfois aussi des moments un peu difficiles. <br />Nous pensons que le questionnaire qu’elle avait soumis à un petit nombre de parents d’élèves qui bénéficient d’une bourse de INTI peut intéresser les parrains et pourquoi pas les autres adhérents à INTI.<br />Nous n’avons pas encore reçu le mémoire de Romain.</p>
<p>Dans la prochaine lettre, nous communiquerons nos impressions du Nicaragua et ferons le bilan de cette année 2008.</p>
<h3><strong>« Usura Cero » (Usure zéro) pour l’amélioration de l’économie domestique</strong></h3>
(El 19, n° 4 du 11-17 septembre 2008)
<p>Dona Ramona Miranda Olivares, du barrio Carlos Fonseca, est une des bénéficiaires du programme « Usure zéro ». Elle fait partie des 22 000 femmes bénéficiaires jusqu’à août 08 dans 18 municipalités du pays.<br />« Avant j’empruntais 700 cordobas chaque semaine avec un taux d’intérêt de 40% pour faire mes « nacatamales » (repas typique du Nicaragua). Avec le programme, j’ai pu acheter des casseroles, une table et j’ai un fond pour les ingrédients » raconte-elle.<br />Cette femme de 51 ans et mère de deux enfants a reçu l’année dernière un premier crédit de 5 500 cordobas (environ 206 €) du programme qu’elle utilisa pour renforcer son négoce. Elle a remboursé 174 cordobas par semaine pendant 8 mois, ce que lui a donné droit à un deuxième crédit du même montant avec lequel elle a pu développer sa vente de nacatamales.<br />« L’économie de mon foyer s’est améliorée. Avant, avec 40 nacatamales j’ai « mangé » les bénéfices et j’étais de nouveau entre les mains des usuriers. Depuis que je suis membre du programme, j’ai doublé la production et les bénéfices m’ont permis de changer le toit de ma maison. Je vais économiser pour acheter des tables et des chaises et ainsi agrandir la vente à l’extérieur. » Dit-elle très émotionnée.</p>
<h4>Crédit pour les femmes</h4>
<p>Leonor Corea, directrice de ce programme, du Ministère du développement, de l’Industrie et du Commerce, exprime que ce programme a pour but de donner des crédits aux femmes au taux d’intérêt juste de 5% annuel pour les aider à améliorer leurs commerces et de les inclure dans d’autres programmes du Ministère, soit assistance technique , association et financement.<br />Ce programme a commencé avec le lancement par le président Ortega en juillet de l’année dernière et en septembre les premiers crédits ont été attribués (à Managua, jusqu’à décembre 07, 1 294 crédits)<br />Pour avoir droit à ce crédit, les femmes doivent être organisées en groupes solidaires de 5-10 personnes et demander le crédit au Cabinet du Pouvoir Citoyen où on leur explique les formalités à remplir : avoir plus de 18 ans, avoir une carte d’identité,être d’accord pour s’organiser, payer mensuellement et participer à deux formations sur le commerce et l’administration du commerce que le MIFIC donne en coordination avec l’Institut National de Technologie.</p>
<h4>Un programme qui a du succès</h4>
<p>Les femmes souhaitent voir le crédit augmenté (triplé). L’autre succès est dans la récupération du crédit. La majorité des femmes payent, même s’il y a parfois des retards. En dehors des municipalités départementales, la récupération est de 99%. Depuis juillet, à Managua, l’octroi d’un second crédit aux femmes bénéficiaires a été approuvé et en plus l’extension à d’autres départements.<br />A la fin de l’année il y avait 73 747 bénéficiaires. Ceci a été rendu possible avec le fond des 44 millions de cordobas récupérés, à quoi s’est ajouté un budget de 130,3 millions de cordobas (7 239 000 $ US) de la République et 14 millions de $US de fonds de l’ALBA.<br />Ce programme n’améliore pas seulement la vie des familles nicaraguayennes, mais génère aussi des emplois.<br />Pour gérer ce programme, le MIFIC a ouvert 150 nouveaux bureaux au niveau national. Pour les départements, il y a des équipes de 4 personnes : 1 coordinatrice, 2 formateurs et un technicien de crédit.</p>
<h4>Les bénéficiaires remercient le gouvernement</h4>
<p>La jeune Alma Hurtedo Torres, 24 ans, a pu ouvrir un petit commerce avec un prêt de 5 500 cordobas.<br />Ana Joaquina Garey, 74 ans, a investi le prêt dans l’achat de maïs et de bois. « Avant j’achetais le maïs à 500 cordobas le quintal. Maintenant je peux l’acheter directement à 330 cordobas. Avec cela je nourris mes 5 fils et deux petits-enfants. Chaque jour, j’utilise 85 livres de maïs pour faire plus de 600 tortillas.</p>
<p> <br /><strong>« Hambre cero » le programme de production alimentaire PPA</strong></p>
<p>Comme nous avons déjà parlé de ce projet dans nos précédentes lettres d’info, nous nous contentons d’un bref résumé.<br />Jusqu’à août 2008, 30 709 familles ont bénéficié de ce programme destiné à combattre la faim et la pauvreté. La gestion est confiée aux femmes.<br />Rappelons qu’il s’agit de donner à des familles pauvres rurales des animaux (une vache, des poules et des cochons) pour leur permettre de se nourrir mieux.<br />Ainsi 16 000 vaches, dont 40% fécondées, 250 000 poules, 8 600 cochons, 12 000 truies ont été distribués, ce qui représente une entreprise importante pour acheminer tous ces animaux dans les zones rurales.<br />500 techniciens sont mobilisés pour apporter des conseils pour l’élevage.<br />Dans l’avenir cela donnera également des sources d’emploi par la création de petites agro-industries locales.</p>
<p>En même temps, les petits producteurs reçoivent des semences améliorées (et non des OGM) de maïs, haricots et sorgo . <br />Ils ont également accès au crédit par l’intermédiaire de coopératives.</p>Lettre d'information Hivers 2008urn:md5:7cf18f3cf5d2e9dee3712a3d49e2b24c2008-02-08T14:25:00+00:002009-03-07T09:58:38+00:00Ruth MOUGELLettres d'information2008<p>Bonjour,<br />Nous vous souhaitons pour cette nouvelle année beaucoup de joies, d’optimisme et d’énergie.<br />Continuons à rêver d’un monde plus solidaire. Comme disait mon professeur des Beaux Arts « les actes de chacun comptent ».</p>
<p>Comme vous savez, INTI est parmi les plus petites associations de solidarité internationale. Pourtant tous ensemble, nous avons une nouvelle fois –pendant l’année 2007- pu permettre à une centaine d’enfants de poursuivre leur scolarité.</p> <p>Ce que nous a surtout fait plaisir est la poursuite du programme éducatif « Angelita Morales » et que les 14 élèves qui ont terminé l’enseignement primaire vont tous continuer leurs études : une élève est admise avec une bourse au « Doris », d’autres continuent dans les collèges de l’Etat et d’autres continuent avec les cours du samedi. Pendant la semaine, ils doivent travailler comme tant d’autres enfants et jeunes au Nicaragua.</p>
<p><br />Nous prévoyons faire un dossier sur ce thème des enfants travailleurs pour la prochaine lettre d’info.<br />Comme tous les ans, il y aura quelques changements dans la liste des enfants parrainés. Plusieurs ont passé le bac et n’auront donc plus droit à l’appui de INTI.</p>
<p><br />Ce qui est plus douloureux par contre est le fait que quelques parents doivent retirer leurs enfants parce que leur situation économique ne leur permet pas de payer le transport et autres frais, même si la scolarité est gratuite pour eux.<br />Les enfants ont souvent écrit depuis que Nidia a pris en main la communication, par contre les parrains ne répondent pas souvent. Un petit mot, une carte postale ou une photo leur feraient pourtant tellement plaisir.<br /><br />Il y a aussi quelques familles dont la situation nous a ému lors de notre dernier séjour et que nous appuyons personnellement de temps en temps.<br />Un exemple : Judith vit avec son mari et leur trois enfants dans une cabane en tôle dans un quartier de Managua qui subit des inondations lors de fortes pluies. La petite dernière a une santé très fragile et a besoin d’une bonne alimentation. Le mari travaille comme serveur dans un restaurant où souvent il n’y a que peu de clients. Rosario l’a embauché pour aider au CDI. Judith revient à la maison vers 17h20, prépare à manger (souvent sans lumière électrique), après elle lave le linge et se couche vers 11h30, parfois à minuit. Et elle se lève à 3h30 pour faire à manger et préparer les enfants.<br /> La rentrée des classes est pour beaucoup un vrai casse-tête. D’ailleurs le micro crédit de la « casa comunal de Chinandega » sert parfois à cela car beaucoup de parents sont conscients qu’une bonne éducation est le meilleur cadeau qu’ils peuvent faire à leurs enfants.<br />Au mois de mai, deux étudiants en développement vont faire un stage de deux mois au centre « Angelita Morales ». Il s’agit d’Eloïse la fille d’une amie, Maryvonne DUPE – très active elle-même dans la solidarité internationale puisqu’elle représente localement AMADEA, Solidarité avec Madagascar - avec son copain. Ces deux étudiants sont très dynamiques et motivés. Eloïse, très sensibilisée par ses parents, a déjà une expérience significative, puisqu’elle a déjà travaillé avec les enfants, non seulement à Madagascar dans les projets initiés par AMADEA, mais aussi au Cambodge et elle apprend activement l’espagnol. Romain, son copain parle déjà très bien cette langue. Ainsi nous aurons de nouveau des témoignages intéressants.<br /><br />Vous trouverez ci-joint le bilan financier avec les commentaires de Joseph qui vous permettent de mieux comprendre le fonctionnement de l’association.<br /><br />Voilà, la réussite des élèves parrainés, l’amitié de nos partenaires, le bon fonctionnement de la « casa comunal de Chinandega », le bon usage de l’argent envoyé au Nicaragua, le soutien des comités de Lyon, Grenoble et Annecy pour la vente des calendriers, sont des éléments de satisfaction pour nous. Par contre la survie de INTI nous inquiète souvent. Nous n’arrivons pas à étoffer l’association sur place et s’il y a de temps en temps un nouveau parrainage, d’autres nous ont lâché (sans nous expliquer la raison). Et il devient de plus en plus difficile d’obtenir une subvention.<br /><br />Actions prévues pour 2008 :<br />- Foire aux livres, toujours avec le CCFD et cette année sur trois jours<br />- Rencontres internationales à Chambéry en juin, un événement toujours très sympathique<br />- Édition du calendrier 2009<br />- Participation à la semaine de la solidarité internationale<br />- Intervention au Club Nicaragua sur demande<br />- Peut-être un voyage au Nicaragua<br /><br />Nous serions aussi heureux de connaître votre opinion, vos suggestions et propositions.<br />Notre assemblée générale aura lieu demain, 19 janvier avec les témoignages de voyages récents (été 2007) au Nicaragua de Philippe FRANCOIS ainsi que de Sylvaine et Pierre-louis REMY, de notre partenaire l’association Constellation (novembre 2007). Le compte-rendu vous parviendra avec la prochaine lettre d’info</p>