Il y a aussi le rêve espagnol

Nous avons vu que les Nicaraguayens émigraient surtout aux Etats-Unis et au Costa Rica.

Toutefois nombreux sont ceux qui tentent leur chance en Espagne.

L’Espagne est une destination relativement récente, elle est devenue significative à partir de 2005.

Les Nicaraguayens qui s’y rendaient auparavant y allaient en tant que touristes ou étudiants.

C’est de moins en moins le cas aujourd’hui où l’objectif principal est la recherche d’un emploi.

En 2006 l’Institut National des Statistiques (INE) d’Espagne recensait 1990 Nicaraguayens dont 69% étaient des femmes. 61% avaient entre 25 et 44 ans et 24% entre 16 et 24 ans.

34% résidaient à Zaragoza

17% à Madrid

10% à Barcelona

tandis que les autres dispersés dans d’autres provinces.

La durée du séjour est comprise en général entre 3 et 5 années. Après avoir fait des économies, de nombreux Nicaraguayens rentrent au pays.

Pour pouvoir travailler légalement en Espagne, il faut normalement faire une demande au Consulat d’Espagne au Nicaragua et avoir une offre d’emploi en main.

Cependant il semble que 90% des Nicaraguayens arrivent illégalement en Espagne, c’est-à-dire seulement comme touriste, de sorte que l’Office de migration prend des mesures plus sévères et il est question d’exiger un visa, comme c’est déjà le cas pour les Equatoriens.

La majorité des Nicaraguayens trouvent un emploi dans la construction, la restauration et dans les services à domicile.

Aujourd’hui 4 703 Nicaraguayens vivent à Zaragoza selon la dernière enquête du premier janvier 2013.

En 2008, ils étaient seulement 2 359.

L’association nicaraguayenne d’Aragon estime leur nombre à 7 000 - 7 500 car beaucoup ne s’inscrivent pas à la mairie parce qu’ils n’ont pas les papiers réglementaires.

Une majorité vient des départements de l’occident du Nicaragua (Chinandega, Leon)

L’émigration s’explique par différentes raisons:

- la situation socio-économique

- les relations avec les réseaux de migration, c’est le cas par exemple des personnes ayant des amis ou des membres de leurs familles qui vivent déjà à l’étranger et desquels ils reçoivent de l’argent. Elles ont ainsi des informations et des facilités d’accueils

- la corruption des gouvernements