Le projet du canal interocéanique

manif

Nous avons présenté ce mégaprojet dans notre dernière lettre d’info. Voici les derniers évènements.

Les manifestations contre le projet du grand canal interocéanique se multiplient ces derniers mois

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Malgré les protestations, le recensement que la firme chinoise réalise auprès des habitants concernés par le trajet prévu pour le canal se poursuit

Les organisations écologiques et de la société civile, rassemblées sous le nom « Grupo Cocibolca » ont tenu un forum le 30 septembre pour présenter des études indépendantes sur les impacts sociaux, écologiques et juridiques du projet qui semblent mettre en évidence que le projet du grand canal interocéanique n’est pas viable.

L’opposition « Alianza Partido Liberal Independiente » (BAPLI) a présenté une initiative de loi pour abroger le projet du canal.




Novembre 2014

La commission nationale du Grand Canal a nommé cinq porte-parole dans les municipalités de San Miguelito, Rivas, Nueva Guinea et Bluefields pour se mettre à la disposition des populations des secteurs où se déroulera le projet.

Le porte-parole de la commission Telémaco Talavera a indiqué que l’entreprise ERM a terminé les études concernant le sol, l’eau, la biodiversité, la flore, la faune, l’air etc. Ainsi, son rapport, d’ores et déjà entre les mains du gouvernement, sera très prochainement rendu public en présence de représentants de l’entreprise chinoise HKND.

Talavera assure qu’il a déjà été discuté avec le secteur privé du Nicaragua, notamment celui de la construction pour favoriser l’emploi national lors la construction du canal et non seulement l’emploi, entre autres, des chinois et des nord-américains.

Le recensement réalisé par l’entreprise ERM contient les données de 7 000 familles vivant le long du parcours défini pour le canal, soit environ 29 000 personnes.

Talavera insiste sur le fait que les meilleures indemnisations seront recherchées pour les expropriations et que seront pris en compte les travaux d’amélioration et les investissements réalisés par les intéressés ainsi que l’état réel des propriétés. Il affirme que cela concerne aussi les personnes qui ne sont pas encore titulaires de documents juridiquement en règle.

En revanche, le président de la commission du tourisme à l’Assemblée Nationale Pedro Joaquin Chamorro Barrios s’insurge quant à lui contre les atteintes à la biodiversité du lac Cocibolca.

En effet, des 278 Km que le canal aura, 105 Km seront dans le lac, avec une largeur variant entre 230 et 250 mètres. Un draguage bouleversant le fond du lac sera inévitable car les 30 mètres de profondeur nécessaires aux bateaux Post-Panamax représentent un peu plus que la profondeur moyenne du lac. En conséquence, le député dit qu’il est encore temps d’arrêter le projet.

Le début des travaux est prévu pour décembre 2014 pour une ouverture à la navigation en 2019.

Le canal sera administré par HKND pendant 50 années, prolongeable une fois de 50 années supplémentaires
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Durant les manifestations contre le projet, on a pu aussi entendre :« Chinos fuera ! » (Chinois dehors !)