Nouvelles du Grand Canal

L’entreprise britannique ERM a rendu l’étude d’impact environnemental. Il s’agit d’une analyse minutieuse en 14 volumes des différents aspects physiques, biologiques, économiques et environnementaux.

ERM assure que le trajet choisi pour le canal était correct et qu’il correspond aux normes internationales.

En ce qui concerne le lac Cocibolca, ERM avertit qu’il est en train de se sédimenter et de contaminer et que des mesures de prévention sont nécessaires.

Le canal n’utilisera que 1% de la superficie du lac. L’étude donne des informations sur les courants à l’origine de la sédimentation pour être prise en compte dans le projet.

En ce qui concerne la région caraïbe, il recommande de ne pas affecter ou le moins possible la communauté de Bangkukuk où se trouvent six communes Rama (Sumu Kaat, TiktikKaanu, Rama Cay, Wiring Cay, Indian River, Bangkukuk) et trois créoles (Greytown, Corn River, Monkey Point) avec lesquelles les techniciens de HKND et ERM se sont réunis l’année dernière.

L’étude donne des informations précieuses sur leurs caractéristiques socio-économiques et culturelles, les sites importants et sacrés, les lieux de pêche, de chasse, de cultures et archéologiques. Tout cela fut référencé. Il faudra donc modifier le tracé.

Une commission d’experts scientifiques convoqués par le Ministère des Ressources Naturelles et de l’environnement (MARENA) travaille à temps complet pour analyser l’étude et les recommandations.

Une commission d’experts de l’entreprise chinoise HMND analyse de son côté les suggestions et recommandations, ce qui donnera sûrement lieu à des ajustements du projet.

À la suite, la commission du Grand Canal et HKND procéderont à la négociation avec les propriétaires des terrains situés sur le trajet.

Il y aura différents modèles d’arrangement :

- construction de nouveaux habitats pour les affectés

- échange

- paiement de la propriété à une valeur supérieure à la référence du cadastre

- bail avec les communautés indigènes de la caraïbe.

Talavera, le porte-parole du projet assure que la construction prendra en compte les écoles, les centres de santé, ainsi que les églises catholiques et évangéliques.

Il affirme qu’une propriété qui n’est pas légalisée le sera et dément catégoriquement une quelconque confiscation ou expropriation injuste. Une fois les modifications du trajet terminées, ainsi que les négociations avec les investisseurs étrangers, les travaux pourront commencer vers la fin de l’année : la route à partir de Brito et l’autre route du lac Cocibolca vers la Caraïbe.