CDI Eduardo Contreras – Doris Maria Morales Tijerino – Angelita Morales

Dès le premier jour de notre arrivée, nous avons visité le CDI pour voir tous les aménagements faits depuis le tremblement de terre qui avait fortement endommagé un des bâtiments, le transfert de la cuisine de l’Angelita au CDI, la nouvelle boulangerie qui est maintenant bien équipée, et bien sûr pour saluer le personnel.

Tout est vraiment très beau et accueillant.

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Au cours de notre séjour, nous avons une nouvelle fois pu constater l’importance donnée à l’acquisition de pratiques culturelles : danse, chant, musique, peinture, natation et…cirque.



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En effet, cette activité initiée par « les colporteurs de rêves » début 2014 au Centre Angelita continue avec l’Ecole du cirque nicaraguayen. Impressionnant, le nombre d’enfants du CDI qui participent. Les deux formateurs ont appris leur métier pendant trois ans à Cuba.

Ils interviennent bénévolement 2 fois par semaine à la fois comme acrobate et clown, mais font également un travail pédagogique et social. C’est ainsi qu’ils ont créé des liens entre les enfants de l’Angelita et ceux du CDI.

La prof de musique et danse obtient également des résultats incroyables.

Nous avons eu droit à une belle représentation la veille de notre départ.

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Les enfants du primaire ont participé à un concours de contes et ils n’ont pas manqué d’imagination. Il y avait même un conte écologique ! Les enfants paraissent très épanouis.

À cause de la chaleur accablante, il y avait toutefois plus de petits problèmes de santé et l’infirmière était assez occupée.

L’année scolaire se termine début décembre et nous aurons une information sur les résultats scolaires pour la prochaine lettre d’info.

La crèche ne ferme qu’une dizaine de jours autour de Noël et du Nouvel An.

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Vente de pain à la sortie du CDI


Le DORIS a fêté son 35ième anniversaire de sa création

Les élèves avaient participé à un concours concernant l’alimentation et fait des dessins sur le thème de la résistance indigène. Les prix ont été donnés à la fin de la fête qui a commencé par un défilé de déguisement. Puis pendant presque deux heures les différentes classes présentèrent des danses folkloriques. Quelques jeunes élèves récitèrent des poèmes, dont plusieurs de Ruben Dario.
Doris
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Je suis toujours étonnée par l’assurance dont font preuve les enfants. Le petit-fils de Lennys par exemple (8 ans) s’est exprimé pendant une dizaine de minutes sur la scène par la danse, le mime et des paroles.

L’ensemble des élèves a bien participé par des applaudissements et a entonné la chanson d’anniversaire.

L’année prochaine sera une année de transition car le directeur Victor et sa femme Luz Marina vont prendre leur retraite et la succession ne sera pas facile. Il est envisagé que Lennys prenne la direction ensemble avec un des professeurs et que la direction actuelle les assiste ponctuellement.

Ils sont aussi en train de réfléchir sur un nouveau programme pédagogique avec plus d’exigences sur la discipline.

Il semble y avoir quelques divergences entre la direction du CDI et du Doris dans la conception du programme éducatif.

Plusieurs jeunes parrainés par INTI ont passé le bac cette année. Tous espèrent pouvoir continuer leurs études à l’université.

Le jumelage avec le Collège de Norvège fonctionne bien et plusieurs élèves ont participé à l’échange. Ils nous ont parlé avec enthousiasme de leur voyage et des liens qu’ils ont créé avec leurs copains.

Ils continuent aussi l’appui solidaire à une petite communauté du Nord du pays.

L’Angelita


Nous avons bien sûr aussi eu des contacts avec ce centre. L’institutrice Yessarela Mendoza Lopez nous a fait une très bonne impression. Elle fait pratiquement un enseignement individualisé. Elle a cette grande difficulté d’obtenir une assistance régulière des enfants et le soutien des parents. L’absence est particulièrement forte les lundis et les vendredis. Elle a une très bonne relation avec les élèves.

La mère d’une des filles avait déjà fréquenté l’Angelita et garde un bon souvenir.

Les enfants sont très demandeurs d’affection, ce que j’avais déjà remarqué lors de mes précédents séjours.

Il est toujours très difficile de justifier ce projet en France vu le petit nombre de bénéficiaires. Mais à notre avis, il a toute sa place car tous les ans quelques enfants échappent au cercle vicieux de la misère et de la délinquance, continuent les études secondaires ou trouvent un emploi.

Cette année trois élèves continuent leurs études au collège, six vont continuer le deuxième cycle et douze le troisième cycle.

Au moment de ma visite trois enfants étaient malades, dont deux du chikungunya.

À noter qu’une dame fréquentant le cours de peinture de Reynaldo utilisant les locaux du centre s’intéresse au travail de Yessarela et a de bons contacts avec les enfants.
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Chinandega


Et comme il est question d’enseignement, je veux évoquer notre petite visite à l’Ecole Juan B. Zelaya du quartier Roberto Gonzalez qui a un effectif de 1 335 élèves (maternelle et primaire)

La directrice adjointe nous a parlé des gros problèmes affectifs de certains élèves du fait que beaucoup de parents ont émigré faute d’emploi et que les enfants sont laissés à la charge des familiers ou voisins. Il y a aussi de gros problèmes de pauvreté. Les enseignants font des actions pour inciter les enfants à faire don de leurs vêtements ou chaussures lors qu’ils sont devenus trop petits. Les enseignants se forment aussi à l’attention psychologique, c’est-à-dire à être attentif aux changements de comportement. C’est ainsi que le viol d’une fille par son beau-père a pu être démasqué.

Nous verrons si nous pouvons envoyer des jouets et des vêtements de seconde main.

Nous avons aussi rendu visite à nos amis du quartier, mais Joseph en parlera dans un prochain article.
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avec Isolina