LES PROGRAMMES EDUCATIFS DMMT septembre 2018

mais 4.jpg pendant la fête.jpg

Au mois d’avril 2018 notre pays a souffert d’une crise sociopolitique dont l’objectif principal était de renverser le Président Daniel Ortega. Des groupes de partis politiques de la droite ont manipulé la population civile et étudiante provoquant le chaos dans tous les secteurs, installant une guerre cybernétique appelée « coup d’Etat doux » et utilisant des techniques psychologiques qui ont créé de la peur au sein de la population.

Durant les mois d’avril, mai et juin, nous avons vécu une situation de grande violence et d’instabilité qui a affecté beaucoup l’année scolaire. Celle-ci a été interrompue dans certains établissements pour assurer la sécurité des élèves et à cause de l’absence des professeurs vivant dans des lieux en zones rurales et urbaines où les barrages et barricades empêchaient la circulation des véhicules et des piétons.

Dans nos centres nous avons continué à travailler de manière active avec une présence des élèves de 60 % au CDI Eduardo Contreras, de 50 % au collège Doris Maria Morales et de 40 % à l’Angelita Morales. En raison de la faible présence et pour la sécurité des élèves nous prîmes la décision d’avancer la période des vacances du mois de juillet au mois de juin pendant 7 jours.

Au retour des vacances, la présence des élèves a augmenté dans les trois centres : à ce jour elle est de 100 % de l’effectif au CDI Eduardo Contreras, de 90 % au collège Doris Maria Morales et à l’Angelita Morales l’inscription est passée de 12 à 14 élèves.

Agelita?.jpg




Le service de psychologie accompagna durant un mois les élèves à s’adapter à la situation dans une dynamique d’intégration. Nous avons observé que ceux-ci n’exprimaient pas leurs opinions à cause de la peur face aux situations de violence qu’ils vivaient où l’on voyait la séquestration et l’assassinat de sandinistes ; il n’était plus possible de sortir après 6 heures du soir à cause du risque de vols avec violence. C’est pour cela qu’ils préféraient ne pas émettre une opinion pouvant générer davantage d’instabilité et de difficultés. De plus ils avaient peur que vienne une autre guerre comme durant les années 80. Il y avait en outre presque chaque jour des manifestations des deux partis.

Durant cette période nous avons réalisé des activités pour créer une ambiance harmonieuse et détendue afin de permettre aux élèves d’assimiler la situation du pays de manière éthique, mettant en valeur la vie en commun en évitant de générer des conflits idéologiques.

feria del mais.jpg feria del mais 2.jpg



dégustation et présentation des plats typiques à base de maïs
feria del mais 3.jpg mais 5.jpg


Afin de progresser en qualité éducative, le Ministère de l’Education (MINED) a fixé la rentrée du IIème trimestre au 12 juillet comme l’a fait connaître Salvador Vanegas, Assesseur à la Présidence pour l’Education dans toutes ses modalités. Cette rentrée s’est faite dans une ambiance d’enthousiasme en développant des activités récréatives, culturelles et sportives avec tous les acteurs du pays du domaine de l’éducation.

Pour donner une réponse aux élèves qui ne purent pas être présents dans les établissements d’éducation, on a élaboré une plateforme virtuelle pour qu’ils aient accès aux contenus des enseignements et rendent leurs devoirs par ce moyen. Cette plateforme permet aux professeurs d’enregistrer leurs cours et de les envoyer à leurs élèves.

Les collèges privés ont d’autres modalités dans leurs programmes ; certains ont déjà commencé le second semestre tandis que d’autres, suivant les rythmes scolaires d’Amérique du Nord, commenceront au mois de septembre.

Plusieurs élèves du collège Doris Maria Morales continuent à collaborer à la « Boulangerie INTI » : Cindy, Jennifer et d’autres. De même on a pu construire à l’Angelita Morales, près des pompiers, un petit kiosque où se vendent des pâtisseries et des rafraichissements.




Comme vous le savez, cette année la « Boulangerie INTI » collabore avec le Centre culturel coopératif du CIPRES qui vient d’être inauguré pour vendre des pâtisseries et du pain ainsi que des repas.
Centre culturel CIPRES.png





 Centre pour la promotion, la recherche et le développement rural et social, fondé en 1990 par Orlando Nuñez, sociologue et intellectuel nicaraguayen, auparavant directeur du CIERA, Centre de recherche et d’études pour la réforme agraire, ceci jusqu’à la défaite électorale des sandinistes en février 1990. Après sa fondation, le CIPRES a poursuivi son appui aux organisations paysannes dans l’esprit coopératif du sandinisme grâce aux financements internationaux qu’il a pu obtenir. La FECODESA, Fédération des coopératives de développement agricole, l’une des 2 fédérations de coopératives du pays y a son siège. Le centre culturel coopératif qui vient d’être inauguré est pleinement dans cet esprit.



Le 3 septembre 2018 ont commencé des cours de base validés par l’INATEC (Institut Nicaraguayen de Technologie) en travaux manuels, informatique et cuisine. Ils ont lieu le samedi entre 8 H 30 et 12 H. Les inscriptions sont les suivantes :

 Informatique : 10 élèves avec un apport de 15 US$ par mois. Le faible nombre d’ordinateurs limite le nombre d’élèves

 Travaux manuels / artisanat : 18 élèves avec un apport de 300 cordobas (environ 10,30 US$) par mois matériel inclus

 Cuisine : 22 élèves avec un apport de 320 cordobas (environ 11 US$) par mois

Nydia Pasquier