Projets pédagogiques Doris Maria Morales Tijerino – février 2019
Par Ruth MOUGEL le jeudi 30 mai 2019, 09:57 - Projets pédagogiques - Lien permanent
Nous sommes arrivés au Nicaragua peu de jours après la rentrée scolaire.
Cette année scolaire 2019 238 élèves sont inscrits au Doris dans les deux sections : primaire et secondaire. Au CDI ce son 497 enfants et élèves dans la crèche, maternelle et primaire et à l’Angelita ce sont 13 élèves qui assistent au programme spécial pour ceux qui n’ont pas intégré la scolarité à l’âge normal et qui reçoivent l’enseignement primaire en accéléré.
Ce projet concerne donc 748 enfants et élèves et INTI ne contribue que dans une faible mesure mais avec une grande fidélité depuis 1992.
Dès le lendemain de notre arrivée, nous avons été accueillis au CDI par une présentation culturelle de bienvenu.
L’ambiance au centre est toujours aussi chaleureuse. Le personnel est assez stable, quelques nouvelles têtes toutefois.
Pendant les vacances scolaires, le remplacement du toit d’un des bâtiments a pu être réalisé et les salles de classes ont été repeintes. Tout est propre et très gai. Comme tous les ans, il y a quelques changements dans la répartition des classes en fonction du nombre d’élèves, la salle d’informatique se trouve désormais là où les objets artisanaux étaient élaborés auparavant. La petite équipe de 4 personnes affectée à la fabrication d’objets à partir de matériaux recyclés est installée dans un endroit provisoire. La vente contribue au financement du projet.
En effet, INTI ne contribue que dans une faible mesure au fonctionnement du centre. La boulangerie ne fait toujours pas de bénéfice, mais salarie 3 personnes. Les cuisinières doivent souvent faire des heures supplémentaires pour des commandes de repas de différentes organisations, dont le Centre Culturel du CIPRES.
Tout un réseau de relations permet au Centre de trouver des appuis et de rayonner vers l’extérieur. Le projet « confiture » fonctionne depuis plusieurs années maintenant et permet à la fois quelques rentrées d’argent et de transmettre ce savoir-faire. Ainsi, tout récemment 10 ouvrières agricoles de Potosi au chômage ont reçu une formation pour faire des confitures et du pain.
Le plus grand nombre d’enfants matriculésa nécessité la construction de deux nouvelles classes. Grâce à l’appui de nos amis, le plancher a pu être financé, ainsi que l’achat d’un vidéoprojecteur.
Les élèves participent à tous les concours proposés par le Ministère de l’Education, à des émissions de télévision. Ils réalisent un potager, recyclent les bouteilles en plastique dans l’atelier des travaux manuels et de peinture.
Comme tous les ans, des enfants handicapés sont intégrés dans les classes. Les parents de ces enfants sont très satisfaits de l’attention particulière qu’on leur donne. Deux psychologues sont employées, une pour le CDI et une autre pou le Doris.
Cette année, le centre n’utilise pas de livres scolaires, mais élabore avec les enseignants des fiches et cela donne apparemment des résultats satisfaisants.
Le Doris Maria Morales Tijerino
L’accueil que le personnel et les élèves nous ont préparé à deux occasions -une présentation de bienvenue avec remise de messages et de danses et une autre avec le groupe de musique du centre pour notre départ - ont montré l’importance que cet échange représente. Nous fûmes impressionnés à la fois par la qualité des danseuses, danseurs, chanteuses, chanteur et musiciens que par leur dynamisme et gentillesse.
Nous nous sommes retrouvés avec les jeunes parrainés dans le bureau de la directrice Yesarela pour un échange. Tous sont très reconnaissants de l’appui de leurs parrains, rêvent d’un voyage en France pour faire leur connaissance et promettent de faire de leur mieux pour avoir de bons résultats scolaires.
L’échange entre le collège Doris et un collège de la Norvège existait depuis de très longues années mais fut arrêté suite au changement de gouvernement de ce pays. Brisamar, la meilleure élève devait participer à cet échange. Le Doris organisa alors différentes activités pour recueillir des fonds et l’envoya comme « ambassadrice » avec son travail de fin de scolarité sur la biodiversité du volcan Mombacho pour défendre ce projet. Et elle a réussi. L’échange a repris cette année.
Le projet Angelita Morales
Ce projet permet à des enfants et jeunes issus des quartiers marginalisés de rattraper la scolarité primaire en trois ans. Il concerne cette année 13 élèves âgés de 9 à 14 ans. Ils bénéficient des mêmes activités périscolaires que les deux autres centres : peinture, informatique, piscine.
Il s’agit souvent souvent d’enfants instables issu d’un milieu familial peu porté à les encourager à étudier. Souvent ils doivent aussi contribuer à un travail ou garder leur petit frère et sœur.
Par exemple : La mère de deux garçons inscrits cette année s’absente plusieurs mois pour travailler au Costa Rica.
Malgré tout plusieurs élèves très motivés ont eu la possibilité d’obtenir une bourse pour continuer leurs études secondaires au Doris, d’autres continuent leur scolarité dans des collèges de l’Etat.
La différence d’âge et de niveaux de connaissances rend le travail de l’institutrice très difficile.
L’institutrice Paulina, sur la photo avec quelques-uns des élèves travaille maintenant au CDI.
C’est Aline Carballo, une institutrice avec plus d’expérience et ayant fait des études de psychologie qui l’a remplacé.
Le terrain sur lequel se trouve l’Angelita est très vaste. Il est utilisé pour des plantations de légumes, salades, bananes plantains qui seront utilisés dans la cuisine.