Les conséquences des ouragans ETA et IOTA au Nicaragua en novembre 2020

Les deux ouragans ETA de catégorie 4 avec des vents de 225 km/h, suivi de IOTA de catégorie 5, deux semaines plus tard avec des vents de 260 km/h (les plus forts en 127 années) ont affecté environ 5 millions de personnes en Amérique Centrale et Mexique.

Le gouvernement du Nicaragua a estimé les dommages à plus de 742 millions de $US, soit l’équivalent de 6,2% du produit brut du pays.

Au Nicaragua, ce sont 3 millions de personnes qui ont été affectés, surtout dans les territoires indigènes de la région autonome de la Côte Atlantique Nord, du triangle minier, Matagalpa, Jinotega, Nueva Segovia, Rivas et Carazo.

La pêche artisanale, la sylviculture et l’agriculture, c’est à dire les activités principales de la région ont été sérieusement affectées.

Les ouragans sont arrivés à une période de l’année où les réserves alimentaires commencent à manquer. Beaucoup de récoltes sont perdues car ce sont 37 075 ha de terre cultivées avec du riz, café, cacao, haricots, maïs et sorgo qui ont été affectés par ce désastre. 4000 pêcheurs ont perdu leurs équipements.

L’élevage de poules, cochons et bétail n’a pas été épargné (42000 animaux noyés)

Il a fallu organiser l’intervention de vétérinaires pour éliminer les cadavres d’animaux dans le respect des mesures sanitaires et prévenir les maladies.

La pandémie n’a pas facilité le travail.

56 municipalités ont subi des dommages, des villages complètement détruits.

Après les premiers secours et la reconstruction de l’habitat, la réparation des voies de communication, des ponts, de l’approvisionnement des populations en alimentation et produits de première nécessité, il y a maintenant un énorme défi de réactiver l’économie de subsistance pour assurer la sécurité alimentaire.

La FAO travaille en étroite collaboration avec les différents ministères du gouvernement pour assurer la transition.

La vaccination contre le Covid a commençé

Pendant 3 semaines un groupe d’experts internationaux et nationaux s’est déplacé sur le territoire nicaraguayen pour évaluer les 8 critères de la gestion effective des vaccins :

- provenance des vaccins

- température de stockage des vaccins

- capacité de réfrigération et au sec

- infrastructure

- équipement de la chaîne du froid et transport

- distribution efficace

- bonne pratique de gestion des vaccins

- information

Au Nicaragua 47 sites d’évaluation ont été sélectionnés, situés dans 12 SILAIS (Sistema Local de Atención Integral En Salud ) et dans 17 municipalités, 17 postes de santé et dans le dépôt national. Les hôpitaux et autres lieux de vaccination ont également été évalués. L’OMS a reconnu l’efficacité et les efforts du gouvernement nicaraguayen de son programme d’immunisation comme un des meilleurs au niveau international.
Notons qu’à l’arrivée de la saison des pluies, des mesures sont également prises pour prévenir les épidémies de dengue, Zika et Chikungunya.