Assemblée générale de INTI

Notre assemblée générale a eu lieu le 26 mars au Châtelard en présence de 15 membres.

Tour de table : L’AG a commencé par un tour de table qui a permis d’introduire de nouveaux adhérents : Renaud (étudiant en économie qui pourrait aller au Nicaragua dans le cadre de ses études pour la thèse qu’il projette sur le thème de la souveraineté alimentaire) ainsi que Loïc et Delphine (Loïc est professeur d’espagnol au collège d’Albertville ; Delphine est documentaliste au lycée et collège de Bourg St Maurice)

Election du bureau : Faute de nouveaux candidats, le bureau est reconduit. Toutefois Loïc et Renaud ont proposé leur aide en matière de rédaction d’articles accompagnant les lettres d’infos et/ou de traduction des lettres reçues par les parrains, marraines. Les parrains/marraines intéressés(es) peuvent les contacter par internet. Loïc : elfoceano@neuf.fr Renaud : reno.metereau@gmail.com

ACTIVITES D’INTI : Ruth a rappelé les différentes activités qui permettent de trouver les fonds nécessaires à la vie d’INTI en plus des parrainages : • Le « Marché des continents » de Chambéry qui a connu une grande affluence populaire grâce à un très beau temps. Le produit a été de 692 € à comparer aux 560 € de l’édition précédente de 2008. Sur ces 692 €, 500 € ont été affectés au financement du projet de cybercafé de Chinandega. • La foire aux livres avec le CCFD qui fût plutôt un succès avec une recette pour INTI de 942 € contre 1.188 € en 2009. Sur les 942 € de recette de 2010, 800 € ont également été affectés au financement du cybercafé. La prochaine édition aura lieu les vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17/04/2011 à Bourg St Maurice. Ruth cherche des bénévoles pour transporter et mettre en place les livres. L’aide de la mairie est très appréciée. Au moment où se termine, la rédaction du présent compte rendu, la « foire aux livres 2011 » a eu lieu et la part d’INTI dans la recette s’élève à 1.084 €, c’est à dire un montant proche de la recette moyenne de 2009 et 2010. • Les « Escales de Troc Planète à Chambéry dont la dernière édition n’a pas été très positive, beaucoup de travail de préparation (empañadas, enchiladas, gâteaux etc.) pour peu de ventes

Pour mémoire, INTI a également reçu les aides suivantes en 2010: • Le club Nicaragua du Collège Saint Exupéry, les élèves nous ont remis un chèque de 3 765 € en faveur du Centre Angelita Morales • Le Conseil Général de Savoie a également reconnu notre implication dans le projet du CYBERCAFE de Chinandega en nous attribuant le prix de la solidarité d’un montant de 2 000 €.

Plus récemment, le groupe de Pilar de Bernardy et Marie-France Allamand a rassemblé environ 100 personnes sur Jarrie (38) pour un repas de solidarité (avec musiciens et démonstrations de danses, tous bénévoles). Joseph fut également présent pour représenter INTI. Pilar voulait par ce geste exprimer son soutien à la Casa Comunal, suite à sa visite lors de son dernier voyage au Nicaragua en 2009. La recette a été de 1.066 € auxquels s’ajoutent 70 € de don, soit un total de 1.136 €.

LES PROJETS SOUTENUS PAR INTI AU NICARAGUA :

LA CASA COMUNAL DE CHINANDEGA : Présentation par Joseph Depuis sa création la casa comunal s’autofinance grâce à la gestion du microcrédit. Toutefois, cette activité ne permet de rémunérer partiellement que 2 personnes alors que le taux d’intérêt pratiqué est élevé (48% par an). Si le taux d’intérêt devait baisser (à 16% si la loi spéciale de l’Assemblée Nationale du Nicaragua du 13/04/2010 trouvait à s’appliquer. Cette loi s’est proposée de créer les conditions et de donner des garanties pour la renégociation, durant un délai de 4 mois, des dettes des débiteurs en retard de paiement vis à vis des institutions de microcrédit), la pérennité de la Casa Comunal serait affectée. Pour cette raison, il est important que d’autres projets soient développés.

- LE CYBERCAFE Après la transformation de la Casa Comunal, (auparavant association sans but lucratif affiliée au « mouvement communal nicaraguayen ») en coopérative multiservices au mois d’octobre 2009, les jeunes membres de cette coopérative ont proposé comme nouvelle activité un projet de CYBERCAFE et, pour son financement, INTI a sollicité et reçu le prix de la solidarité du conseil général de Savoie de 2.000 € déjà mentionné. Grâce à l’appui supplémentaire d’INTI (5.090 € envoyés soit 7.055 US$ reçus par eux), le CYBERCAFE vient d’être inauguré. Pour l’instant, ce projet emploie 2 personnes. Joseph suit particulièrement les aspects économiques du projet. Il travaille pour avoir des retours précis sur les aspects financiers (pérennité) mais aussi sociaux (types d’utilisateurs, possibilité d’en faire un centre d’information et de documentation, etc.) A noter que la création du CYBERCAFE, permet une communication beaucoup plus directe avec la Casa Comunal.

- AUTRES PROJETS A L’ETUDE Un projet de centre de distribution alimentaire en coopération avec la Hollande est en discussion. Javier (frère de Rosario du CDI) apporte son expertise car beaucoup d’aspects nouveaux sont à prendre en compte (transports, stockage, bâtiments, type de produits, etc.)

LES PARRAINAGES SUR MANAGUA : Présentation par Ruth En ce qui concerne nos projets à Managua, ils suivent leur cours: • Le CDI accueille environ 405 enfants répartis de la manière suivante (72 en crèche, 186 en maternelle et 147 dans les 3° années de primaire). • Au collège Doris Maria Morales Tijerino (DMMT), 101 élèves suivent les 3 années de primaire et environ 120 sont dans les 5 classes de secondaire. • Au centre Angelita Morales, 77 élèves répartis en 3 niveaux durant l’année scolaire 2010, ont suivi les cours d’enseignement primaire accéléré. Durant l’année scolaire 2011, l’effectif est pour le moment de 33. Les locaux sont partagés avec la FECODESA - Fédération des coopératives de développement agricole - (hébergement et formation de ruraux) et avec les pompiers volontaires. Au global, la situation est assez stable (mêmes institutrices, fréquentation) sauf à l’Angelita où elle en diminution. Les repas sont faits à l’Angelita. L’activité boulangerie continue mais a été transférée au CDI.

Au total, les 3 centres accueillent entre 650 et 700 élèves. Le niveau d’éducation est très bon et n’est pas seulement académique. Le tableau ci-dessous indique les coûts annuels de scolarité moyens par enfant selon le centre :

→ CDI : 35,80 dollars par mois = 430 dollars ou 310 € par an (25,8 € par mois) → Doris : 33,00 dollars par mois = 496 dollars ou 284 € par an (23,7 € par mois) → Angelita : 26,70 dollars par mois = 320 dollars ou 230 € par an (19,2 € par mois)

INFOS ET DISCUSSIONS SUR LA SITUATION EN AMERIQUE CENTRALE:

HONDURAS : A signaler le film « Nous n’avons pas peur » de Katia Lara (Esp.) qui retrace le coup d’état au Honduras 1 an et ½ après. Il passe lundi 04/04 à 20h15 au Club à Grenoble.

GUATEMALA : Le pays est sujet à de nombreux problèmes liés aux exploitations minières

NICARAGUA : Le pays est un passage pour la drogue allant aux USA avec tous les problèmes de corruption associés. Toujours des problèmes avec le Costa Rica au sujet de la frontière le long du Rio San Juan. La Cour Internationale de Justice de la Haye a donné raison au Nicaragua. A noter que 2011 sera une année d’élection présidentielle

SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE 2011:

Nous n’avons pas pu discuter de cette question lors de l’assemblée générale, mais nous avons besoin de votre avis.

Peu de temps après la « semaine de la solidarité internationale » ait été créée (en 1998) au niveau national durant la 3ème semaine de novembre sous l’impulsion du CRID (Centre de recherche et d’intervention pour le développement), notre association INTI a été l’une des premières à s’investir dans son organisation en Haute Tarentaise. Durant les premières années, les démarches, notamment pour obtenir le « coup de pouce » financier, furent réalisées par INTI puis le relais a été pris par le responsable de l’espace jeune du SIVOM de Haute-Tarentaise (devenu communauté de communes). Par la suite, l’Espace Associatif Cantonal (EAC) d’Aime a développé de son côté des actions de solidarité internationale notamment avec la ville de Dessalines en Haïti (unique soutien du Centre de Lecture et d’Accès à la Culture CLAC) et a souhaité s’associer à la « semaine » si bien que cette dernière est devenue inter-cantonale. C’est Mme Sylvie Sanchez del Rio du secteur enfance de l’EAC qui a pris en charge le dossier administratif (demande de « coup de pouce », organisation et animation des réunions, contacts avec les intervenants et artistes, réservation de salles et du matériel …) et la trésorerie est confiée à Mme Renée Allamand du CCFD, le compte bancaire de « la semaine » étant un sous-compte du compte principal de INTI. Le collectif comprend une douzaine d’associations, y compris AMADEA, association de soutien à Madagascar représentée par Mme Maryvonne DUPE domiciliée à Champagny-en-Vanoise. Une année une association de Moûtiers s’est jointe à nous.

Jusqu’en 2008, le lieu principal de la « semaine » fut la salle des fêtes de Bourg St Maurice. En 2009, en raison de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, elle fut délocalisée à la salle des fêtes d’Aime. En 2010, le collectif a décidé de décentraliser ses actions, notamment à la salle des fêtes de la commune de Les Chapelles et le repas spectacle a eu lieu à la salle des fêtes du Perrey de la commune de Landry.

Il faut noter que deux nouveaux collectifs de la « semaine » se sont créés dans le « pays » de Tarentaise – Vanoise. Le premier à Bozel sous l’impulsion des animateurs jeunesse et d’AMADEA qui, auparavant, avait organisé un voyage à Madagascar avec les élèves du collège de la commune. Le second à Moûtiers.

Pour l’édition 2011, l’EAC d’Aime s’interroge sur plusieurs points : → Que penser de l’édition 2010 et de la décentralisation dans plusieurs communes des deux cantons ? → Quel thème donner à l’éventuelle «semaine » 2011 → Qui est disponible pour la préparation, la participation aux réunions - y compris en dehors des deux cantons avec notamment « Pays de Savoie solidaires » - et le dossier administratif ? (Mme Sylvie Sanchez del Rio rappelant qu’elle a pris jusqu’à présent ce dernier en charge à titre bénévole et non – contrairement aux apparences – dans le cadre de son activité professionnelle au secteur enfance de l’EAC) → Faut-il créer ou non une association (fédération d’associations) se chargeant de l’organisation de « la semaine » afin de donner au collectif une sécurité tant sur le plan juridique (responsabilité civile à l’égard de tout tiers, notamment des collectivités locales mettant des salles et du matériel à disposition) que financier.

L’EAC d’Aime a donc envoyé un questionnaire auquel nous n’avons pas encore répondu. En effet, Ruth et Joseph ont deux points de vue divergents : → Ruth est opposée à la dispersion sur le territoire des deux cantons, car cela génère beaucoup de fatigue et de perte de temps → Au niveau national, la consigne du CRID est que l’objectif de « la semaine » doit être la sensibilisation du public et non la collecte de fonds. Face à cela, Ruth pense que, depuis une dizaine d’années de pratique, les personnes pouvant être sensibilisées l’ont été, et il n’est donc pas normal que les bénéfices réalisées par exemple ceux du repas – spectacle soient accumulés sur le compte du collectif, alors que toutes les associations membres rencontrent des difficultés pour financer leurs actions de solidarité. → Joseph, de son côté, entend bien, il va de soi, les arguments de Ruth, mais pense qu’il serait dommage de s’arrêter, alors qu’on observe la croissance de la tendance au repli sur soi partout dans le monde (tout récemment : Finlande, Hongrie, USA, mais aussi Italie et France !) et de la tentation des réponses guerrières, alors que la « semaine » a quand même toujours permis des échanges avec des personnes invitées (avec les invités du Nicaragua en 2004 et 2009, avec des étudiants du CIEDEL – centre d’information et d’études pour le développement local de l’université catholique de Lyon - en 2008 et 2010.

Qu’en pensez-vous et que suggérez-vous ?

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Pour conclure et d’une manière générale, nous attendons toujours vos réflexions, suggestions et questions auxquelles nous répondrons volontiers.