Managua - nos projets pédagogiques

Nos projets pédagogiques à Managua – août –septembre 2011 Un premier constat s’impose : Le CDI Eduardo Contreras fonctionne bien. Dans la partie de la crèche et les différentes sections de la maternelle, nous avons vu des améliorations des installations. L’apprentissage passe par le chant, le rythme, les mouvements corporels. L’ambiance est très dynamique et joyeuse. Parfois les parents fêtent l’anniversaire de leurs enfants avec une piñata au CDI ; c’était le cas lors que nous sommes arrivés. Pour les plus grands qui reçoivent des classes de peinture et de danse, se sont ajoutés des cours de musique. Nous avons eu le plaisir de voir une petite représentation pour notre accueil.

Dans chaque classe, deux enfants handicapés sont intégrés et ils sont bien acceptés par leurs petits camarades. Les enfants sont non seulement suivis sur le plan de la santé : vaccinations, contrôle du poids et de la taille, mais aussi sur le plan psychologique pour détecter des problèmes d’apprentissage ou de comportement.

En plus des classes de peinture, un groupe d’enfants participe aussi à l’atelier Constellation les jeudis entre 1-2 h. Tous les deux mois a lieu un concours de lecture pour stimuler l’apprentissage.

Des réunions avec les parents se font par niveaux et donnent lieu à des conseils avec chaque fois un thème concernant l’enfance. Ceux qui ne peuvent venir sont reçus individuellement.


CDI cour centrale

Stimulation des enseignants : des étudiants de l’université viennent donner des séminaires. Les derniers vendredis du mois, l’après-midi, ils se rencontrent avec d’autres enseignants de l’école publique dans le cadre du Ministère de l’éducation. Promotion et formation à l’intérieur de l’établissement : Par exemple, une femme qui travaillait à la cuisine est maintenant auxiliaire puéricultrice. Une autre femme qui était auxiliaire s’est formée pour enseigner.

L’ambiance générale est très familiale. Ainsi chaque anniversaire du personnel est fêté. Plusieurs personnes ont trouvé un emploi au CDI pour leur permettre de s’en sortir d’une situation difficile. Ainsi un jeune qui ne trouvait pas d’emploi après un passage en prison pour avoir vendu de la drogue est devenu portier et fait des travaux manuels en alternance. Un autre qui au- paravent travaillait dans des bars et était alcoolique a pu s’en sortir grâce à l’embauche comme chauffeur. Il ne boit plus.

Une élève du Doris vient dans l’atelier des travaux manuels après l’école et reçoit un petit salaire. Elle vit chez sa grand-mère qui vit dans des conditions très difficiles. Une autre femme, mère de trois enfants a été embauchée à la boulangerie.

Le boulanger, lui, étudie les samedis pour passer le bac. Il avait appris le métier à l’Angelita Morales. Plus de 400 repas sont préparés chaque jour par les trois cuisinières. Parfois il y a encore des commandes en plus. Même chose pour la boulangerie. Dans l’atelier des travaux manuels, Rosita, aidée par Mercedes, réalise des cartes de vœux, des bougies et d’autres objets à la demande.


CDI plein air

Peu de temps après notre départ a eu lieu la fête du maïs. Chaque classe a présenté des candidats pour la reine du maïs et le cacique avec un thème comme par exemple de prendre soin de la nature. Des repas à base de maïs sont préparés et le bénéfice sert à améliorer l’infrastructure du centre. Pour la fête nationale le 14 septembre, les 3 centres font une course en relayant la torche de la paix dans le quartier.

Il y a toutefois des ombres dans ce tableau joyeux. Ce sont les bas salaires qui ne suffisent pas pour les besoins des familles. Une enseignante ne gagne que 150 $US par mois. Elles ont le repas de midi et les uniformes. Tous doivent ainsi chercher une activité pour trouver un revenu complémentaire. Ainsi une prof du Doris qui enseigne les sciences le matin dans ce collège et l’après-midi dans un collège public où elle a des classes de 60 élèves. D’autres font des bijoux, des pâtisseries etc. Beaucoup sont endettés.

Le financement est un vrai casse-tête pour l’équipe dirigeante des trois centres. Au Doris le budget avait été établi sur la base de 240 élèves et cette année, il n’y a eu que 220 inscriptions. En dehors des enfants parrainés issus de familles à bas revenus et des employés des trois centres, le Doris s’adresse surtout aux familles de classes moyennes peu fréquentes dans le quartier de « Las Colinas » Mais les terrains au centre de Managua sont trop chers pour permettre de délocaliser cet établissement.

Comme tous les ans, les jeunes qui passent le bac doivent accomplir un travail social qui consiste souvent dans la tache d’alphabétiser une personne. L’échange avec un collège de la Norvège fonctionne bien. Cette année, ils travaillent ensemble sur le thème de la biodiversité.

Le centre Angelita Morales qui est financé en grande partie par les actions de solidarité du Club Nicaragua du Collège St. Exupéry de Bourg St. Maurice n’accueille que 33 élèves cette année. Ce sont les jeunes les plus motivés qui ont été sélectionnés.

Comme tous les ans, ils participent aux différentes activités : cuisine, boulangerie et jardinage en plus des cours. Une fois par semaine Laura intervient pour des cours de peinture « Constellation »

Les institutrices sont les mêmes que les années passées. Là aussi l’ambiance était paisible.!!!!!!!!!!!!