L’éducation, un chemin pour sortir de la pauvreté

INTI veut donner une chance à des enfants de familles pauvres en leur facilitant une bonne éducation dans les centres pédagogiques Doris Maria Morales Tijerino à Managua , Nicaragua. (CDI, Doris et Angelita)

Victor Manuel Garcia, directeur de l’un des centres dit que la plupart des élèves ayant obtenus le baccalauréat son des professionnels ou continuent des études universitaires. Beaucoup ont maintenant un niveau de maîtrise et forcément tous ces jeunes ont pu améliorer leur situation économique.

L’exemple Mauricio Guttierez

Il est né affecté d’une paralysie cérébrale dans une famille très humble. Ce fut une dure épreuve pour ses parents et ce n’est qu’avec l’aide d’un psychologue qu’ils arrivèrent à accepter leur fils gravement handicapé. Une fois ce pas franchi, ils faisaient tout pour l’aider. Après avoir fréquenté plusieurs établissements scolaires, il arriva au centre DMMT où il passa le baccalauréat en 2006. Etant un des meilleurs élèves, c’est lui qui prononçait le discours de clôture. L’année suivante, il s’est inscrit à la Fac de Droits.

En 2007 il fut choisi par l’UNICEF et l’Association de parents d’enfants handicapés « Los Pipitos » pour représenter les personnes handicapées dans le monde devant l’Assemblée Général des Nations Unies. Suite à son discours le Nicaragua a signé la Convention concernant les personnes handicapées.

Il est aujourd’hui avocat. Il dit

»le plus difficile de l’handicap ce n’est pas la maladie mais l’exclusion »
MauricioMauricio à l'UNO



Mauricio en 2007 Mauricio à l’ONU

Keyla Espinoza

Elle a maintenant 21 ans. Elle est rentrée à l’Angelita en 2001 à l’âge de 13 ans pour faire le troisième cycle d’école primaire accélérée. Elle continue ses études secondaires dans un collège à Bello Horizonte où elle vient de terminer sa quatrième année.

En même temps elle travaille au CDI comme auxiliaire pédagogique. Elle est très motivée et fait son travail avec beaucoup d’enthousiasme.

Après le bac, elle souhaite continuer à l’université pour étudier des langues ou devenir institutrice

Elle vit actuellement avec sa mère, ses 7 frères et sœur et son petit garçon d’un an. Avec son emploi au CDI elle peut aussi contribuer aux frais du foyer.

Keyla

  Keyla dans la crèche du CDI

Mercedes Blandon

Elle a 17 ans et elle est rentrée à l’Angelita en 2007 à l’âge de 12 ans pour faire le troisième cycle d’école primaire accélérée. Pour la récompenser pour sa motivation, elle a obtenu une bourse pour continuer ses études au Doris où elle vient de terminer la troisième année. Elle est actuellement parrainée par INTI.

Après la classe, elle vient à l’atelier de travaux manuels du CDI pour élaborer des cartes brodées, des pinatas et autres objets.

Son plus grand désir est de continuer les études à l’université pour devenir administratrice d’entreprises et ainsi améliorer sa situation économique et celle de sa famille.

Elle vit actuellement avec sa tante maternelle Juanita Blandon

Mercedes

__ ENFANTS TRAVAILLEURS AU CENTRE ANGELITA MORALES__

Julia Vargas Reyes, 14 ans, a un léger handicap mental. Elle est la deuxième des trois enfants de la famille. Elle vit dans les environs du Marché Oriental dans la maison de sa grand’mère qui abrite 14 membres. Elle aide ses parents dans la vente de petit matériel électronique et dit que cela lui plait.

Les week-ends elle va à l’église évangélique.

Elle fréquente avec enthousiasme les classes de boulangerie. Bien qu’ayant des problèmes d’apprentissage, elle voudrait étudier psychologie après avoir terminé l’école.

Juan Martinez Estrada, 14 ans, est le dernier de 12 enfants et vit dans le quartier Las Naciones Unidas. Juan travaille depuis l’âge de 8 ans avec son beau-frère qui a une petite boulangerie artisanale. Il gagne 100 cordobas par jour dont il donne la moitié à ses parents et utilise l’autre moitié pour s’acheter des vêtements. C’est un garçon très sociable, solidaire et voudrait continuer son apprentissage de boulanger. Il assiste au cours 4 jours par semaine. Son père est chauffeur de taxi et sa mère tient une petite « pulperia » (épicerie)

José David Arvisu Cruz, 14 ans, est le plus jeune de 8 frères et sœurs. Son père travaille dans la construction et il l’aide comme maçon. Il voudrait devenir jardinier plus tard.

Ces jeunes s’entendent très bien entre eux. Leur priorité est d’aider leurs familles. Toutefois ils font beaucoup d’efforts pour assister régulièrement aux cours .

le boulangerpâtisseries

La boulangerie du centre permet à quelques enfants de l’Angelita une petite formation professionnelle et contribue aux frais de fonctionnement. Au mois de novembre Michel Maclot, boulanger à la retraite a passé quelques semaines avec sa femme au centre pour leur apprendre de nouvelles recettes et techniques. Cette intervention a pu avoir lieu grâce à la visite de Catherine Gegout de l’association Agir ABCD, association dont fait partie ce boulanger.