Élections présidentielles au Costa Rica

Les élections auront lieu le 2 février 2014 et 13 candidats se sont inscrits.

Les principaux sont :

- L’ancien maire de San José : Johnny Areya pour le Parti de Libération Nationale PLN

- Un député de gauche : José-Maria Villalta du Parti Frente Amplio

- Un entrepreneur libéral : Otto Guévara du Mouvement Libertaire (extrême droite)

- Luis Guillermo Solis qui se définit comme social-démocrate pour Action Citoyenne

- L’avocat social-chrétien Rodolfo Piza pour le Parti Unité Sociale Chrétienne

Selon les enquêtes, le principal concurrent du PLN (droite) sera cette fois-ci la force émergeante de gauche, le Frente Amplio qui est représenté par José Maria Villalta, un jeune avocat de 36 ans, député à l’Assemblée Législative, reconnu pour son engagement dans les luttes sociales et pour la protection de l’environnement. Environ 30% des votants restent indécis et il est donc difficile de faire un pronostic.

Le Frente Amplio ne dispose pas de grands moyens de publicité électorale et compte donc sur l’action des militants et des volontaires pour sillonner les barrios et les villes.

Dans son programme il y a la recherche d’une plus grande justice sociale, la lutte contre la pauvreté, le sauvetage de la sécurité sociale, une éducation publique humaniste et de qualité, la reprise en main des infrastructures publiques, la démocratie participative et populaire, l’équité et la diversité dans tous les domaines, le renforcement des institutions et la lutte contre la corruption, la défense de la nature et le droit à un environnement sain, la sécurité et la souveraineté alimentaire, des services publics conçus comme des droits sociaux et non comme des négoces privés.

Vaste programme !

Villalto se positionne comme le représentant de la population jeune (dont le vote sera décisif à cette occasion), sans toutefois oublier les autres secteurs de la population.

Beaucoup d’électeurs expriment leur rejet de huit années de gouvernement du PLN .

Ce parti existant depuis la moitié du XXe siècle avait impulsé d’importantes transformations jusqu’à 1970, mais depuis il s’est converti en un agglomérat de groupes de droite et en un vrai cheval de Troie du grand capital transnational et des groupes dominants du Costa Rica.

On observe en effet qu’au cours des 26 dernières années, la brèche entre riches et pauvres s’est élargie d’une façon alarmante.