lundi 20 août 2018

La voix dissonante du Forum de São Paulo, par Maurice Lemoine (Mémoire des Luttes)

Publié par Venezuela infos dans ALBA, Bolivie, Cuba, déstabilisation et violences de la droite, histoire de la révolution bolivarienne, Internationalisme/Solidarité, Nicaragua, souveraineté, unité latino-américaine 27 juillet 2018 par Maurice Lemoine
Extraits

La 24e édition du Forum de São Paulo (FSP), rencontre qui rassemble les partis et mouvements progressistes de l’Amérique latine et de la Caraïbe, s’est tenue à La Havane du 15 au 17 juillet. Fondé en 1990 par le président cubain Fidel Castro et celui qui n’était encore que le dirigeant au Brésil du Parti des travailleurs (PT), Luiz Inácio Lula da Silva, ce rassemblement accueillit d’emblée tant des partis de gauche modérés que des formations forgées dans la lutte armée, des partis communistes (dont le PCC cubain) et leurs différentes scissions. « Affronter le néolibéralisme en Amérique latine, nous expliquera bien plus tard Valter Pomar, membre de la direction nationale du PT, exigeait une attitude ouverte et plurielle, prenant en compte tant la crise traversée par le communisme que celle frappant la social-démocratie. »
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lundi 13 août 2018

Rapport préliminaire de la Commission Vérité, Justice et Paix

Les informations suivantes sont prises du

Rapport préliminaire juillet 2018 de la Commission Vérité, Justice et Paix – Nicaragua

Le pays a subi des dégâts matériels très importants pendant ces mois de violences, la majorité par des bandes de délinquants de l’opposition.

Destructions du secteur public et privé

Ont été saccagés :

20 supermarchés – 15 magasins électrodomestiques – 5 restaurants – 4 médias de communications – 3 succursales de banque – 1 entreprise de téléphonie mobile – 3 restaurants rapides et 9 autres centres commerciaux au niveau national. 20 magasins Wal-Mart ont été saccagés – 14 supermarchés Pali, 5 Maxi Pali – 1 supermarché La Union – 2 magasins La Curacao – 1 dépôt Tropigas – Radio Shack.

Le secteur touristique a été le plus affecté. Au 2O juin l’activité hôtelière et de restaurants s’est réduit à 25,6%. A Granada et Leon, les principales villes touristiques, 25% des restaurants ont fermé.

Le secteur de la petite entreprise, particulièrement vulnérable a dû licencier du personnel

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mercredi 1 août 2018

Le Journal Notre Amerique : le Nicaragua sous le feu des projecteurs

03 Juil 2018 de Alex Anfruns






Comme si c’était un signe prémonitoire, l’actuelle vague de protestations au Nicaragua a été précédée d’un grand incendie : début avril, la réserve naturelle Indio Maiz, au sud du pays, avait perdu 5.000 hectares. Déjà, cet événement avait été instrumentalisé pour faire croire que le gouvernement de Daniel Ortega avait un quelconque intérêt à profiter de ce drame environnemental !

A l’origine de ces soupçons, le refus de l’aide proposée par l’un des pays voisins, le Costa Rica, tandis que le gouvernement avait préféré, pour des raisons techniques, accepter l’aide du Mexique. Et voilà comment la première phase de la diabolisation du président Daniel Ortega a été enclenchée. Puis, suite à une manifestation contre la réforme des pensions, l’engrenage de la propagande massive a été lancé. Le gouvernement nicaraguayen a été désigné coupable, quoi qu’il dise ou fasse. Il y a un air de déjà vu : selon le discours eurocentrique de nos médias, un leader du Sud serait inapte à gouverner selon les valeurs de nos chères “démocraties”. Mais pourquoi se tireraient-ils systématiquement une balle dans le pied en donnant toujours un prétexte idéal à leurs adversaires ?

Dès que les médias privés parlent d’Evo, Lula, Correa, Maduro ou Ortega, c’est aux accusés de fournir la preuve de leur innocence. Et pourtant, la même chose n’a jamais été envisagée pour nos dirigeants, qui jouissent d’un traitement de faveur. Quand Bush a décidé d’envahir l’Irak, il lui a suffi de demander à son porte-parole de faire une petite mise en scène aux Nations Unies. Les millions de pacifistes rassemblés dans le monde entier auraient aimé voir l’ensemble des médias se prononcer de façon unanime et déclarer cette guerre illégale. A nous de rester vigilants pour empêcher les suivantes.

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Comment enfler une liste de morts contre un gouvernement

Cette investigation concernant les rapports des organismes des Droits humains se trouve sur le site Lista informativa Nicaragua y mas espanol et comporte tous les noms, âge, circonstance des personnes mortes dans le contexte des protestations.

1 -Le CENIDH - Centre Nicaraguayen des droits humains

Fondé en 1990, il est présidé par Vilma Nuñez de Escorcia. Il a émis trois rapports, le premier le 4 mai pour la période du 19 avril au 4 mai, le deuxième le 17 mai pour la période du 1ier au 15 mai et le troisième le 18 juin pour la période du 16 mai au 18 juin, sous le titre : Assassinés et blessés produit de la répression et de la violence du gouvernement. Il faut observer que ce titre affirme de façon irresponsable et arbitraire que ces morts sont la conséquence directe de la violence de la part du gouvernement. De leurs listes 167 morts ont été identifiés jusqu’à la date du 18 juin. Toutefois au moins 19 citoyens sont morts dans un contexte en dehors des protestations :

- Pendant le vol d’une moto ou voiture 6 personnes

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samedi 21 juillet 2018

Célébration du 19 juillet

Nica.jpg Nica 3.jpg Toutes les photos sont de Giorgio Trucchi

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jeudi 19 juillet 2018

Nouvelles de nos projets

1Taller Madroño.jpg

Le Centre Angelita Morales

L’institutrice Tania Latino enseigne les trois niveaux de l’école primaire. Il y a 2 élèves au premier niveau, 3 au deuxième et 6 au troisième. L’âge des élèves va de 8 à 13 ans. Les enfants viennent des bidonvilles proches du quartier Las Colinas. Sauf pour 4 d’entre eux, ce sont les mères qui assurent l’éducation. Parmi eux il n’y a qu’une famille nombreuse (6 enfants). La fréquentation était irrégulière à cause des évènements violents depuis le 18 avril. Laura continue les ateliers de peinture, un moment de détente pour ces jeunes.

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lundi 9 juillet 2018

Nicaragua – par Jorge Capelan – le 1 juin 2018

Cet article a été écrit pour répondre à une campagne de désinformation dans les pays scandinaves.

Larges extraits

_ Jusqu’il y a peu de temps, le Nicaragua fut un pays exemplaire en Amérique centrale, une des régions les plus violentes du monde.

_ Les indices de criminalité furent les plus bas d’Amérique Latine

_ La croissance économique, entre 4 et 5%, fut la deuxième de la région, après Panama

_ C’était un des pays d’Amérique Latine avec la plus forte réduction de la pauvreté absolue et relative.

_ C’était le seul pays de la région qui produisait lui-même 90% des aliments consommés

_ C’était un des rares pays d’Amérique Latine et du tiers-monde qui produisait tous les livres scolaires pour tous les niveaux, de la primaire à l’université et pour l’Education des adultes

_ Il avait réussi à freiner l’exode vers les Etats-Unis

_ Il était en train de se convertir en une destination touristique mondialement reconnue par les voyageurs à la recherche de paix, de tranquillité et d’expériences culturelles saines et respectueuses de l’environnement

_ Il avait atteint un niveau de participation politique de la femme qu’on ne trouve que dans les pays développés

_ Il avait réussi à freiner les cartels de la drogue et du le crime organisé.

En quelques semaines cette image de développement humain et soutenable au milieu d’une région centraméricaine souffrant de misère et de criminalité a été sérieusement endommagée.

Pourquoi ? Parce qu’on est en présence d’une rébellion populaire contre un régime injuste et tyrannique ? NON !

Ce qui se passe au Nicaragua n’est pas une insurrection populaire, mais une opération de changement de régime. Le peuple n’accule pas le gouvernement, ce sont des groupes de l’extrême droite appuyés par des bandes de délinquants qui ont pris en otage la population depuis des semaines, ce alors les forces de l’ordre ont reçu des ordres stricts de ne pas quitter leurs installations pour réprimer les terroristes.

Ce que font les supposés « paladins de la démocratie » au Nicaragua, c’est couper les routes empêchant les gens d’aller au travail, les paysans à sortir leurs récoltes, les personnes âgées et les malades à percevoir leurs retraites et à obtenir des médicaments, aux enfants et jeunes d’aller étudier. Ils menacent les gens, interdisent de les filmer, les séquestrent …. En plus, ils saccagent et brûlent les biens publics, les centres de santé, les ambulances, les écoles, les bureaux du FSLN.

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jeudi 17 mai 2018

Situation au Nicaragua par Maurice Lemoine

C’est dans une déclaration datée du 16 avril que le président de l’Institut nicaraguayen de sécurité sociale (INSS) Roberto López a rendu publiques une série de mesures destinées à redresser l’institution, laquelle annonce un déficit de 71 millions de dollars (59,8 millions d’euros). Ratifiée le 18 avril par la « résolution 1/317 » du président Daniel Ortega, l’un des leaders de la révolution qui, en 1979, renversa la dictature d’Anastasio Somoza, cette réforme augmentait les cotisations des employeurs, des travailleurs et, surtout, instaurait sur les retraites une contribution spéciale de 5 %. Après un moment de stupeur, cette amputation du pouvoir d’achat d’hommes et de femmes âgés souvent très modestes a provoqué un fort rejet.

Emmenés dans un premier temps par des groupes d’étudiants de l’Université centraméricaine (UCA ; jésuite) et de l’Université polytechnique du Nicaragua (UPOLI) « solidaires de leurs anciens », des milliers de manifestants occupèrent la rue dès le 18 avril contre ce « paquete » qualifié d’« illégal et inhumain ». En quelques heures, cette protestation s’étendit et gagna les villes de province (Jinotepe, Diriamba, Granada, León) et prit un caractère violent, des groupes d’individus vandalisant installations du Front sandiniste de libération nationale (FSLN, au pouvoir), commerces et supermarchés. Une répression particulièrement « musclée » de la police anti-émeutes et des heurts avec des groupes de contre-manifestants provoquèrent les premières victimes – quatre morts le troisième jour, dont un policier tué par un coup de fusil.

Dès le 21 avril, prenant conscience de l’ampleur du mécontentement, le président Ortega fait marche arrière en appelant à un dialogue national après avoir annoncé la révocation de la « résolution 1/317 ». Ce rapide recul ne provoque aucun effet : une large opposition allant du Conseil supérieur de l’entreprise privée (Cosep) et des partis de droite traditionnels jusqu’aux étudiants et à la classe moyenne en passant par les « dissidents », supposément de centre-gauche, du Mouvement de rénovation sandiniste (MRS) affichent leur détermination de continuer la lutte jusqu’à l’obtention du départ d’Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, élue en même temps que lui.

A l’appel du Cosep et des étudiants, les rues de Managua s’embrasent à nouveau le lundi 23 avril contre le gouvernement et, le 28, convoquée par l’Eglise, une « marche pour la paix », au cri de « qu’ils s’en aillent ! », exige « la fin du régime » et réclame la justice pour les morts des dernières semaines – les chiffres annoncés, très imprécis, iront de quarante-trois à soixante-trois.

Tout aussi importante, bien que très peu médiatisée, une manifestation monstre des secteurs populaires sandinistes « pour la paix et le dialogue » réagit le 30 avril en appui au chef de l’Etat.

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