Adolfo Pérez Esquivel
mardi 1er décembre 2009, mis en ligne par Dial
Buenos Aires, le 29 novembre 2009.
La communauté internationale ainsi que les gouvernements et les peuples latino-américains ne peuvent avaliser les élections immorales et illégitimes qui ont lieu aujourd’hui au Honduras.
Le gouvernement des États-Unis ne peut être que complice dans l’organisation du coup d’État dans ce pays ; un coup d’État réalisé pour soumettre le peuple hondurien et imposer dans la région une politique de domination et de saccage. Le soutien manifeste apporté par le gouvernement d’Obama, qui a demandé que ces élections soient organisées par la dictature, essaye de justifier l’injustifiable, de cacher et de méconnaître la souveraineté de tout un peuple et la légitimité du président Manuel Zelaya qui se trouve pratiquement emprisonné depuis déjà deux mois dans l’Ambassade du Brésil de Tegucigalpa, en supportant l’agression permanente de ceux qui ont fait le coup d’État. Tout cela est très dommageable pour toutes les démocraties du continent mais cela empêche aussi les États-Unis de construire des relations de respect avec leurs voisins et laisse plutôt présager que d’autres pays, dont les intérêts ne correspondent pas à ceux des États-Unis, pourraient aussi subir des situations semblables.